Éric Zemmour condamné pour avoir qualifié les migrants mineurs isolés "d'assassins" et de "violeurs"

Le polémiste d'extrême-droite et candidat à l'élection présidentielle, Eric Zemmour, a été rattrapé par les propos qu'il avait tenus sur le plateau de CNews en septembre 2020. Pour avoir qualifié les migrants mineurs isolés de "voleurs", "d'assassins" et de "violeurs", il a été condamné ce lundi 17 janvier 2022 à 10 000 euros d'amende pour provocation à la haine raciale.

Une trentaine d'associations s'étaient constituées parties civiles dans cette affaire. Éric Zemmour n'a pas fait le déplacement devant la 17e chambre correctionnelle pour la lecture du jugement, rapporte Le Monde, mais le candidat présidentiel a annoncé qu'il ferait appel de cette décision.

Des condamnations qui remontent à 2011

Éric Zemmour n'a pas tardé à réagir sur son compte Twitter, dénonçant une "condamnation idéologique et stupide". Il se défend : "ces immigrés ne constituent en aucune manière une ethnie, et encore moins une race. Il est donc impossible d'être raciste à leur égard".

Le polémiste a déjà été poursuivi à de nombreuses reprises pour incitation à la haine. Malgré plusieurs relaxes, il avait écopé de 3 000 euros d'amende en 2018 pour "provocation à la haine religieuse" pour des propos islamophobes tenus sur l'émission C à vous (France 5), ainsi qu’à 10 000 euros d'amende en 2011 pour ses interventions sur le plateau de Thierry Ardisson (Canal+).

En 2020, Eric Zemmour avait été condamné en première instance pour provocation à la haine en raison de ses propos tenus lors d'une convention retransmise sur LCI. Dans cette affaire, il a ensuite été relaxé en appel.