Handball : avec le babyhand, le Roc veut éduquer en famille
Créée il y a trois ans au sein du club Ruthéno-Castonétois, la section n’a jamais autant séduit les enfants, au nombre de 26 cette année, et leurs parents.
Par ses racines et ses résultats, le handball a un impact sur la société et notamment sur les enfants. En France, 150 000 pratiquants ont moins de 11 ans, aussi la fédération a bien compris que c’est vers les plus jeunes qu’il fallait porter le plus d’attention. Et qui dit jeunes enfants, dit parents. L’idée était trouvée : la fédération veut fidéliser en partant de la base, soit en sensibilisant à la discipline dès le plus jeune âge.
L’instance a alors lancé, il y a quelques années, le babyhand, ciblé sur les 3-5 ans. Testée en école maternelle avec succès, la section est vecteur de socialisation, de coopération, de collaboration, d’acceptation et d’adaptation. Le tout dans une version adaptée du handball à l’âge des découvertes.
Miser sur les jeunes
Le Roc et son président Benoît Courtin ont bien compris l’intérêt de cette nouvelle discipline. Depuis son élection, il y a trois ans, son discours va dans le sens de la fédération : miser sur les plus jeunes. "Un club se construit comme une pyramide, avec un socle. Et le socle, ce sont les enfants, qui vont fidéliser les plus grands, les parents et les anciens joueurs", assure-t-il avec conviction. Le BabyHand grandit d’année en année. "Nous avons démarré il y a trois ans avec quatorze enfants. Puis pendant les deux années Covid, on est descendu à neuf enfants, et en septembre, nous avons enregistré vingt-six enfants", ajoute-t-il, pour justifier la courbe de fréquentation.
Pour diriger les séances, qui mieux qu’Amélie Fixes, joueuse et capitaine de l’équipe féminine de Nationale 3. Avec son diplôme fédéral, elle est employée par le Roc à 30 %, et à 70 % par le comité départemental. Un emploi mutualisé qui lui colle bien à la peau. "C’est vraiment la personne qu’il nous fallait au club pour la section baby", souligne Benoît Courtin. Épaulée par Yéléna Calmels et Agathe Vernhes, Amélie organise des séances de 45 minutes à une heure, pour garder l’attention des enfants. Ces entraînements sont essentiellement basés sur la motricité et la coopération où les exercices restent ludiques.
Développer l’esprit famille
"Les parents m’aident aussi sur les trois espaces que je mets en place : un espace échauffement, un de motricité et un de jeu de coopération composé d’ateliers", détaille l’entraîneure. La convivialité n’est pas un vain mot quand on assiste à une séance. Tous les parents sans exception restent, regardent, aident, encouragent et courent avec leur progéniture. "On a su, et le mérite en revient à Amélie, trouver un équilibre, un moment de cohésion."
Benoît Courtin compte s’inspirer de cette réussite pour dynamiser encore plus l’esprit famille entre parents, joueurs anciens et nouveaux, et dirigeants bénévoles. Le babyband a reçu une belle dotation pour Noël. Chaque enfant s’est vu remettre un maillot floqué à son nom, remis par le père Noël Roc. Une initiative qui a fait mouche et qui montre que la section 3-5 ans est sur de bons rails.
Le club intervient régulièrement dans les écoles de Rodez agglomération pour le babyhand, l’école de hand et les moins de 11 ans. Et Benoît Courtin espère développer encore plus l’influence du handball sur le Ruthénois. "Développer les écoles de hand sur l’agglomération, c’est la condition pour renforcer les catégories futures et maintenir dans l’avenir des équipes de bon niveau."
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?