Marcillac-Vallon. Marcillac : un recours contre le permis d’aménager au hameau de Malviès

  • La construction d’une vingtaine de maisons est prévue sur cette zone ouverte à l’urbanisation.
    La construction d’une vingtaine de maisons est prévue sur cette zone ouverte à l’urbanisation. Repro CPA
Publié le
Centre Presse Aveyron

Un promoteur constructeur a récemment déposé une demande de permis d’aménager entre les deux hameaux de Malviès et de Baulès, sur une zone ouverte à l’urbanisation depuis le PLU de 2012. Les représentants de l’association Collectif Baulès-Malviés, opposés à ce projet qui verrait une vingtaine de maisons s’installer sur le plateau, ont engagé un recours contre ce permis. Centre Presse les a rencontrés.

La principale préoccupation de votre collectif concerne l’impact sur l’environnement d’un tel projet sur la commune de Marcillac ?

Effectivement, celui de pollution des sols, puis des eaux. En effet, en l’absence d’installation d’assainissement collectif sur site, ainsi que le manque d’une volonté politique d’un raccordement à la station d’épuration de Marcillac, le lotissement serait créé à l’aplomb de Marcillac, sur un sol karstique fragile et incapable de filtrer correctement une des plus importantes concentrations de fosses sceptiques du département. Les derniers contrôles effectués par le SANS font déjà état de nombreuses fosses septiques existantes non conformes, même celles a priori entretenues correctement par leurs propriétaires.

Une autre problématique pour vous concerne la préservation du foncier agricole

Sur les 20 dernières années, plus d’une vingtaine de maisons ont été construites à Malviès et jusqu’à présent, elles se sont établies sagement sur des éperons rocheux, préservant ainsi le patrimoine agricole. Ce nouveau lotissement aura la particularité de s’installer sur ce qui était une terre agricole riche, cultivable du plateau. C’est une première, une vraie rupture !

Vous dénoncez aussi la mise à mal de la sécurité des usagers et riverains sur la desserte routière

En effet, car l’accessibilité à ces hameaux se fait par une voirie déjà défaillante que ce soit la D27 (Marcillac-déchèterie) ou la VIC6 (Malviès-Saint Austremoine). La réalisation d’un tel projet ne ferait qu’accentuer cette situation, dans le court terme pendant sa période de construction, et dans le long terme en rajoutant plus de quarante véhicules à un trafic déjà largement inadapté.

La réponse du maire de Marcillac

" Ces terrains ont effectivement été déclarés constructibles en 2012 et c’est bien là la genèse du problème. Il faut aussi rappeler que le collectif a déjà déposé des recours qui ont été rejetés.

Le permis d’aménager signé le 30 septembre 2021 est le résultat d’échanges entre la mairie, le promoteur et le service instructeur. Les éléments repris par les opposants à ce lotissement sont les mêmes que ceux que nous avons nous-même utilisés lors d’un refus de permis d’aménager au début de l’été 2021. L’aménageur a ensuite levé toutes les interrogations appuyées par des études techniques notamment sur la perméabilité des sols. Les incertitudes techniques étant levées il paraît difficile d’aller contre ce qui a été autorisé précédemment sauf à s’attendre au dépôt d’un recours par l’aménageur. Il ne nous appartient pas de juger de la validité des études techniques réalisées par des experts ; les opposants peuvent bien entendu le faire. Dans le bulletin municipal l’opposition se targue d’avoir établi un compromis pour limiter le nombre de lots avec les vendeurs du terrain et le promoteur. Si cela était la solution, pourquoi ne l’ont-ils pas signé ? "

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 2 années Le 18/01/2022 à 09:05

J'imagine le profil des opposants. Retour à la lampe à huile et à la chaise à porteur.