Rodez. Les excursions, cadeau de Noël du tourisme aveyronnais
Les balades à la journée ont sauvé la saison alors que les séjours avec hébergement ont pâti de la prolifération du variant Omicron. Mais 2021 restera quoi qu’il en soit une belle année pour le tourisme.
Le marasme ambiant lié à la prolifération du variant Omicron n’aura pas ruiné tous les espoirs des professionnels du tourisme. C’est particulièrement vrai sur l’ensemble de l’Occitanie, notamment dans les stations des Pyrénées (lire par ailleurs). Mais qu’en est-il en Aveyron ? La campagne n’étant pas toujours à la fête en fin d’année, notre département a-t-il profité de cet irrépressible besoin de partir qui habite nos contemporains depuis le début de la pandémie ?
Balades à la journée : plus fort qu’en 2020 et 2019
C’est partiellement vrai, surtout si l’on compare les chiffres avec ceux de l’hiver 2020, saison des couvre-feux il est vrai.
Ainsi durant ces vacances de Noël, ce sont les excursions qui ont pu rendre le sourire aux professionnels : 409 310 visiteurs présents à la journée ont été recensés fin décembre, contre 326 352 à la même période l’an passé, soit une hausse de 25,4 %. Cette clientèle, essentiellement familiale, a même dépassé par sa fréquentation (+1,2 %), celle des vacances de Noël 2019 (avant la pandémie, donc).
Séjours : Omicron a cassé la dynamique
Une prouesse que ne sont pas parvenus à réaliser les séjours avec hébergement. Le nombre de nuitées s’évalue à 421 145 en ce Noël 2021, soit 9,1 % de moins qu’en 2020 (463 250 nuitées) et même 18,2 % de moins qu’en 2019.
Il ne s’agit pour l’heure que de clientèle française, les étrangers ayant résolument été aux abonnés absents, comme ils l’ont été en 2020, "même si leur venue en Aveyron reste difficile à mesurer", souligne l’Agence de développement touristique de l’Aveyron (ADT).
Et ces chiffres ne prennent que partiellement en compte la location des gîtes, la plupart d’entre eux promettant de faire le plein à Noël, mais tous (ceux qui assurent des locations de gré à gré) n’étant pas suivis par l’ADT. "Sans le variant Omicron, on aurait dépassé en 2021 le nombre de nuitées obtenu en 2019 pour la clientèle française : il n’y a pas vraiment eu de séjours dans le département, seuls des départs en famille et des journées au ski sur l’Aubrac…", confirme Jean-Luc Calmelly, président de l’ADT de l’Aveyron. Omicron a donc cassé la dynamique, " comme le variant Delta l’avait fait au printemps en contrariant fortement la fréquentation ", poursuit le président Calmelly.
Une année qui reste celle des records
Mais il est encore trop tôt pour connaître le ressenti global des professionnels du tourisme, une enquête à ce sujet est en cours.
Pour autant, le tourisme aveyronnais n’aura pas été trop à plaindre au cours de l’année 2021 : "Cet été, on a battu un record de fréquentation. Et sans les variants Delta au printemps et Omicron à Noël, cette année aurait été celle de tous les records", résume Jean-Luc Calmelly. Et le président de l’ADT de s’appuyer sur ce qui reste le meilleur mois d’octobre des trois dernières années avec des hausses de 13 % (par rapport à 2020) et de 6 % (par rapport à 2019) pour ce qui concerne les nuitées imputables à la clientèle française. En suivant, les vacances de Toussaint ont, elles aussi, été très réussies avec des hausses de 22 % et de 4,5 % par rapport, respectivement aux périodes 2020 et 2021.
Qu’en sera-t-il au printemps ? L’émergence de nouveaux variants va-t-elle rebattre les cartes à nouveau ? Ou bien le tourisme aveyronnais va-t-il battre de nouveaux records ? L’ADT en tout cas, ne saurait rester les bras croisés à attendre, et prépare une nouvelle opération séduction pour les beaux jours…
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