Decazeville. Bassin decazevillois : les retraités métallos CGT tirent la sonnette d’alarme

Après les vœux traditionnels, hommage a été rendu aux adhérents disparus au cours des deux dernières années, et en particulier à Paul Rey. Paul, membre du collectif depuis sa création, avait donné beaucoup de son dévouement au fonctionnement de cette section syndicale, en particulier en organisant les voyages que bien des membres ont su apprécier.

Le secrétaire A. Delpech est passé ensuite au bilan. D’abord sur l’évolution des adhérents, encore légèrement en baisse, 52 syndiqués, en grande partie due à de nombreux décès, qui sont malheureusement peu remplacés par des adhésions nouvelles. La transition vers le syndicat retraité se fait peu. "C’est bien dommage, et sûrement parce que les anciens actifs ne voient pas l’utilité d’un syndicat de retraités".

Pourtant son action, ses démarches les informations apportées, les luttes menées sont essentielles pour maintenir une situation décente aux ex-salariés dans la défense de leurs pensions (trop mal réévaluées) de la Sécurité Sociale mise à mal, de la défense des soins, des services de proximité essentiels aux personnes âgées et que l’on voit se restreindre d’année en année, en particulier sur notre Bassin.

Le bilan des pensions est alarmant

Pour exemple, le bilan des pensions sur les dix dernières années est alarmant. La perte de pouvoir d’achat, toutes pensions confondues, représente plus de 3 % de recul. Avec une inflation de 9.9 %, les retraites de base ont augmenté de 8.6 % pour ceux gagnant moins de 2000 € et de 7.9 % pour ceux gagnant plus de 2000 € ; les complémentaires n’ont, elles, progressé que de 7.2 % pour l’Arcco et 5.1 % pour l’Agirc. "Dans ce contexte, notre syndicat n’est pas resté inactif, les actions ont été multiples, avec des manifestations du 9 janvier, 31 mars, 24 septembre, 5 octobre et 2 décembre à Paris. Nous revendiquons qu’aucune retraite ne soit inférieure au Smic ; que soient défendus et développé le service public et les soins de proximité", a insisté le bureau.

Les métallos retraités CGT se montrent très inquiets. À côté du pouvoir d’achat, la situation de la Sécurité Sociale reste à leurs yeux, préoccupante, son plan de financement pour 2022 ne répond pas aux critères cruciaux qui lui sont posés. Son rôle a été et reste pourtant déterminant dans cette pandémie. "Les annonces gouvernementales sur la perte d’autonomie et le grand âge sont en trompe-l’œil avec les 400 millions annoncés pour des besoins estimés de 10 à 15 mds €. 1 325 000 personnes de plus de 65 ans sont aujourd’hui bénéficiaires de l’APA, et ce chiffre devrait doubler d’ici 20 ans ; 10 000 emplois supplémentaires annoncés, il en faudrait 200 000 dans les EHPAD et l’aide à domicile. Avec actuellement 7 500 EHPAD, cela revient à proposer moins de 2 embauches par établissement". La situation de l’hôpital ne cesse de se dégrader. Malgré les promesses liées à la pandémie, on continue de fermer des lits, des établissements. "Quel est le devenir de l’hôpital à Decazeville si la fermeture de la Sam se confirme ?" "L’avenir de la dernière grosse entreprise du bassin a été évoqué avec toutes les conséquences qu’une liquidation aurait sur notre territoire et les structures dont nous avons grand besoin ; les retraités sont très concernés et les salariés de Sam méritent tout notre soutien", conclut le bureau.