La cinquième vague Delta-Omicron a-t-elle amorcé sa décrue... dans les égoûts ?
Le réseau Obépine analyse chaque semaine la situation dans plus de 180 stations de traitement des eaux usées en vérifiant la concentration en particules virales présente dans les eaux usées. Et ces analyses annoncent que nous avons atteint le pic de la cinquième vague de la pandémie. En attendant sous peu la même chose en surface...
Depuis quelques, jours, même si le nombre de cas de contamination atteint des niveaux record (436 167 nouveaux cas en 24 heures relevés ce mercredi par Santé publique France), il semble que le pic de cette cinquième vague, "boostée" par le variant Omicron semble s'approcher de plus en plus.
Une hypothèse qui semble se confirmer si l'on va au fond des choses... et jusque dans nos égoûts. Créé en avril 2020, le réseau Obépine a pour vocation d’analyser les eaux usées et d'en faire un outil de surveillance épidémiologique. A ce jour, le réseau analyse les eaux usées de plus de 180 stations d'épuration (sur les plus de 20 000 que compte la France), le virus étant excrété par nos selles. Les chercheurs n'ont plus qu'à relever la concentration virale dans ces eaux usées, station par station.
"Six à sept jours d'avance sur les autres indicateurs"
Et les derniers relevés sont encourageants : "La semaine passée, nous avions 24 stations en augmentation, cette semaine, il n’y en a plus que 11. On est passé de 14 stations en baisse à 36 et 117 ont des niveaux stables. De manière générale, 75% des stations sont stables ou en baisse”, déclare Yvon Maday, cofondateur du réseau Obépine, au Hufftington Post ce jeudi 20 janvier.
Une analyse plutôt efficace de l'évolution sanitaire, puisque indépendante de la campagne de dépistage. De plus la méthode, même complexe, peut cibler un variant donné : c'est ainsi que le réseau Obépine a pu "détecter Omicron dans les égouts de Paris avant l’annonce des premiers cas”, relate Yvon Maday. “En moyenne, les données Obépine ont six à sept jours d’avance sur les autres indicateurs”, expliquait ainsi Laurent Moulin, microbiologiste et responsable du laboratoire de recherche à Eau de Paris, au Figaro en novembre dernier.
Pourtant, selon le "Huff", le réseau Obépine doit céder sa place à Sum'Eau, un organisme national soutenu par Santé publiqu France et qui sera dirigé par la Direction générale de la Santé, avec le soutien de Santé Publique France.. Mais comme le mise en place patine un peu, Obépine a reçu le financement pour trois mois supplémentaires. Même s'il a dû stopper la surveillance de variants spécifiques ou émergeants sur le territoire...
Tendance à la baisse en Aveyron
En Aveyron, deux stations de traitements des eaux usées font l'objet d'analyses de la part du réseau Obépine : Saint-Affrique et Rodez Bénéchou. Selon les dernières données Obépine, la concertation virale dans les eaux usées est en baisse dans le département, et passe même en vert à Saint-Affrique, l'une des deux seules en ce cas en France avec celle située en Creuse. C'est ce que montre la carte ci-dessus, qui propose une tendance de l'évolution sur 30 jours et sur 7 jours.
Dans la station de Rodez Bénéchou, la courbe était repartie à la hausse pendant les fêtes, pour à nouveau chuter en début d'année 2022. ...
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