Football : Rodez largement remanié pour son déplacement au Havre

Une fois de plus, le fameux théorème de Jacques Chirac sur les emmerdes et leur propension à voler en escadrille est en train de se vérifier. Le bon mot de l’ancien président de la République s’applique à la situation actuelle du Rodez Aveyron football, peu épargné par les désagréments depuis le début de l’année. Plus précisément, ce sont les forfaits à répétition qui encombrent la piste de décollage ruthénoise et contrarient les plans de Laurent Peyrelade.

L’entraîneur sang et or, après avoir été confronté à une salve de sept cas de Covid au sein de son effectif à la reprise, doit faire face à six défections pour préparer le déplacement au Havre, ce soir à 19 heures. Pour ne rien arranger, Un nouveau passage en rase-motte a été constaté hier au-dessus des têtes ruthénoises : le latéral Nassim Ouammou et Laurent Peyrelade ont été testés positifs au Covid et ne prendront pas part au déplacement.

Seulement deux défenseurs centraux disponibles

Pas de quoi arranger le sort des Aveyronnais, donc. D’autant que leur défense, fortement touchée, devra être remaniée en Normandie.En plus d’Amiran Sanaia, absent de longue durée, Joris Chougrani (mollet) et Pierre Bardy (suspendu) sont indisponibles. Pour accompagner dans l’immuable ligne de trois Julien Célestine et Adilson Malanda, les deux axiaux disponibles, Laurent Peyrelade devra donc utiliser la polyvalence d’un autre joueur.

Ce ne sera pas celle de Johann Obiang, toujours à la Coupe d’Afrique des nations avec le Gabon. La tendance est à un recentrage de Lucas Buadès, une solution déjà utilisée en cours de match mais jamais dès le coup d’envoi. L’autre option est de faire reculer d’un cran le polyvalent Bradley Danger. Seulement, avec la suspension de Rémy Boissier, il n’y a pas vraiment d’autre joueur en passe d’occuper la position de sentinelle. Et il est difficile de déshabiller le milieu de terrain, où Jordan Leborgne est diminué par une douleur à une cheville.

Début d’année difficile

"Les absents, ça fait partie d’une saison", a relativisé le coach sang et or. Toujours est-il que ces défections en cascade posent la question d’un renfort défensif durant le marché des transferts hivernal (lire par ailleurs). Mais au-delà des questions, ce sont des réponses que les sang et or ont besoin de trouver en ce moment. Le Raf connaît un début d’année difficile, avec une déroute à Pau (4-0) et une défaite concédée à domicile face à Dijon (2-0) guère réjouissante. Même si les bons résultats de la phase aller lui permettent de se trouver toujours dans la première partie du classement, mieux vaut ne pas laisser le doute s’installer dans un championnat particulièrement serré.

Face aux Normands, 6es de L2, la tâche ne s’annonce pas simple. "Il faut monter le niveau sur beaucoup d’étages quand tu joues une équipe du top 6", a prévenu Laurent Peyrelade. Mieux vaut, aussi, ne pas réitérer les erreurs individuelles qui ont coûté cher lors des deux dernières sorties.

Malgré les changements, l’enjeu reste pour les Ruthénois de se rapprocher de ce qu’ils ont su très bien faire durant la première partie de saison, afin de se rassurer. D’ailleurs, l’important remaniement peut aussi être la possibilité de se relancer. "Dans une saison, il y a des opportunités pour s’installer, durer, montrer qu’on est là. Ce match en en fait partie, a avancé l’entraîneur. C’est la possibilité de montrer un supplément d’âme, de faire bouger les lignes." Et de clouer au sol les moins accommodantes des escadrilles.

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