Football - Rodez : la belle première d’Emerick Darbelet

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  • Pour Emerick Darbelet, c’est "difficile de ne pas être satisfait", même s’il "rêvait des trois points".
    Pour Emerick Darbelet, c’est "difficile de ne pas être satisfait", même s’il "rêvait des trois points". Centre Presse - Jean-Louis Bories
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L'entraîneur ruthénois Laurent Peyrelade étant positif au Covid-19, son adjoint Emerick Darbelet a dirigé son premier match de Ligue 2 samedi soir, au Havre (0-0), lors de la 22e journée. Avec réussite.

"On l’a appris vendredi, vers 16 heures. J’étais avec Laurent (Peyrelade) dans le bureau. Il m’a dit : ‘‘Je viens de finir les paperboard (pour la composition, les stratégies de match…). Maintenant, c’est à toi de jouer.’’" Ce qu’ont "appris" l’entraîneur adjoint de Rodez Emerick Darbelet et le coach à ce moment-là, c’est le test positif au Covid-19 de ce dernier.

À un peu plus de 24 heures du déplacement au Havre (0-0), l’assistant a pris subitement la responsabilité d’un groupe décimé par les absences. Notamment en défense et sur les côtés, où le piston gauche Nassim Ouammou venait lui aussi d’apprendre sa contamination, sa doublure Johann Obiang ne pouvant le remplacer car en pleine préparation de son 8e de coupe d’Afrique des nations avec le Gabon (contre le Burkina Faso) et alors que les défenseurs centraux Pierre Bardy, suspendu, Joris Chougrani, blessé, et Amiran Sanaia, soignant un cancer de la hanche, avaient dû déclarer forfait.

Et ce, alors que l’objectif était de retrouver la solidité de la fin d’année écoulée (deux buts encaissés en sept rencontres), après six pions concédés en deux parties. On a connu meilleur contexte pour aborder une première sur le banc en Ligue 2 dans le rôle de technicien principal.

Mais celui qui était le coéquipier de Laurent Peyrelade au Mans lors de la saison 1996-97 a réussi sa mission, permettant aux Aveyronnais de glaner leur premier point en 2022. "La plus grosse pression, c’était la causerie, confie Emerick Darbelet. C’est un exercice particulier, d’autant que certains joueurs connaissent l’entraîneur depuis sept ans. Il y a des habitudes, donc j’ai dû faire attention à tenir un discours respectant nos principes, notre projet et ce que représentait cette rencontre. Une fois que son coup d’envoi a été donné, je ne vais pas dire que c’était facile, mais ça reste un match de foot."

"Sa causerie a motivé tout le monde"

Capitaine en Seine-Maritime, avec les suspensions de Pierre Bardy, du milieu Rémy Boissier et la relégation sur le banc de l’attaquant Ugo Bonnet, Julien Célestine, tour de contrôle du trio défensif, a apprécié le baptême de l’adjoint dans ces fonctions nouvelles : "Sa causerie a motivé tout le monde. Mais il a l’habitude de prendre la parole dans le vestiaire et à l’entraînement. C’est quelqu’un qui communique beaucoup avec nous. On a pris du plaisir sur le terrain sous sa direction et on a tout fait pour lui rendre service. L’absence du coach n’a pas pesé puisqu’on a reçu ses consignes tactiques toute la semaine."

À distance, confiné chez lui, ce dernier était quand même en contact avec son assistant durant la partie. "Avant de faire les changements, je lui ai demandé son accord, révèle Emerick Darbelet. Il me l’a donné, mais j’ai fait ce qu’on avait prévu. D’habitude, je suis dans les tribunes et c’est lui qui me consulte pour que je donne mon ressenti sur le match. Là, on a dû y mettre quelqu’un d’autre."

Celui qui a intégré le staff à l’été 2020 a pu compter sur un soutien sans faille de bout en bout : "Le président (Pierre-Olivier Murat) m’a dit : "Vas-y, fais du Emerick !" Gregory Ursule (le manager général) et tous ceux à mes côtés m’ont conseillé la même chose. J’ai de la chance qu’ils m’aient laissé faire."

Une belle histoire pour l’ancien entraîneur principal de Fontenay (National 3), son dernier poste avant sa signature au club du Piton, qui retrouvera ses fonctions d’adjoint une fois l’isolement de Laurent Peyrelade terminé. Légèrement malade du virus, comme Nassim Ouammou, le Sarthois devrait faire son retour sur le banc lors du prochain match, soit la réception de Valenciennes à Paul-Lignon le 5 février.

Un travail axé sur la vidéo

Emerick Darbelet pourrait devoir diriger au moins une séance d’entraînement cette semaine, avant de s’atteler à la majeure partie de son travail. "Je suis notamment chargé de la vidéo, indiquait le 12 novembre, veille de 7e tour de Coupe de France contre Blavozy, l’ancien milieu de terrain âgé de 48 ans. Je regarde quatre ou cinq matches de notre prochain adversaire puis je fais un montage pour Laurent. Dans le lot, après m’avoir demandé mon avis, il en regarde deux puis coupe mes séquences pour ne garder que ce qui est essentiel pour lui." Comme son assistant, "l’un des hommes les plus heureux du monde", qui se "lève tous les jours avant la sonnerie du radio-réveil".

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