Covid-19 : quel est ce symptôme qui donne une odeur de poubelle à la nourriture ?

  • La parosmie donne une autre odeur que celle connue aux aliments mais aussi à d’autres produits de la vie de tous les jours.
    La parosmie donne une autre odeur que celle connue aux aliments mais aussi à d’autres produits de la vie de tous les jours. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

S’il a beaucoup été question de la perte d’odorat, qui touche un grand nombre de personnes infectées par le Covid-19, un autre symptôme fait davantage parler de lui avec le variant Omicron : la parosmie. Les aliments, entre autres, dégagent une odeur de poubelle ou d’œuf pourri. 


 

Certaines personnes positives au coronavirus sont touchées par l’anosmie et l’agueusie, la perte de l’odorat et du goût. Ces symptômes peuvent ensuite laisser place à la parosmie, tout aussi désagréable si ce n’est plus.

Sur les réseaux sociaux, les témoignages se multiplient. De nombreuses personnes, après avoir dans un premier temps perdu l’odorat, le retrouvent finalement mais distordu. La parosmie donne une autre odeur que celle connue à un aliment mais aussi à d’autres produits de la vie de tous les jours.

Cette nouvelle odeur est le plus souvent très désagréable : poubelles, excréments, œufs pourris, essence… La liste est longue. Ce symptôme est différent de la fantosmie, également rapportée par certains. Ce trouble = là n’a pas besoin d’une source d’odeur pour se manifester.

Le virus « détruit des neurones »

"It smelled like putrid death."

After being sick with COVID, these people are reporting an unusual new symptom. And it stinks ... pic.twitter.com/6X7EvbtYK8

— Brut America (@brutamerica) January 20, 2022

Souvent, la parosmie est liée à la cuisson des aliments. Federica Genovese, post-doctorante à l’Institut de recherche Monell, basé à Philadelphie est spécialisée dans le domaine de l’olfaction, de la gustation et de leur implication dans la nutrition. Selon ses dires, rapportés par Brut America , ce phénomène est lié à la quantité de molécules dégagées par la cuisson : « La chaleur rend les molécules plus volatiles, donc elles sont plus nombreuses à atteindre notre nez. »

Ce n’est pas le goût qui change mais ce que la personne perçoit de ce goût. Certains patients ont alors recours à des pince-nez pour manger sans trop de désagréments.

De quelques jours à un an

La durée de ce symptôme est très variable d’une personne à une autre, pouvant durer de quelques jours à six mois voire un an. « Lorsque le virus attaque les cellules de l’odorat, cela détruit des neurones, ce qui provoque l’anosmie, explique Federica Genovese. Heureusement, d’autres neurones les remplacent mais se reconnectent mal. Du coup, pour certains patients, une pêche peut sentir… Le basilic. » Malheureusement, la plupart du temps, il s’agit davantage d’odeurs peu agréables.

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