Le diocèse de Rodez et de Vabres entre les bonnes mains du père Daniel Boby
Élu en juillet dernier administrateur diocésain, le père Daniel Boby assure l'intérim à la tête de l'évêché en attendant la nomination prochaine du remplaçant de François Fonlupt désormais archevêque d'Avignon.
Le 11 juillet dernier, un collège de consulteurs plaçait le père Daniel Boby à la tête de l'église aveyronnaise en le nommant administrateur diocésain du diocèse de Rodez et Vabres. Une élection qui fait suite à la prise de possession canonique et liturgique de Mgr François Fonlupt comme archevêque d’Avignon.
Une charge que l'ancien bras droit - il était vicaire général - de François Fonlupt a acceptée de bonne grâce. "C'est tombé sur moi, je ne pouvais pas refuser. Ma mission est de servir l’Église en Aveyron. Je continue à le faire dans l’attente d’un nouvel évêque", sourit celui qui marchait dans l'ombre de l'évêque depuis 2017. À ce titre, il connaît bien les dossiers engagés par François Fonlupt. Par conséquent, il était le plus à même d'assurer la continuité des affaires en cours.
Et c'est tant mieux pour tout le monde car, servir l'église et le diocèse en tant qu'administrateur diocésain, Daniel Boby devrait continuer à le faire quelques semaines. En effet, personne n'a encore été nommé par le pape pour incarner le diocèse et guider les chrétiens d'Aveyron. "Nous n'avons aucune nouvelle quant à la désignation et l'arrivée d'un nouvel évêque, confesse père Boby. Si le temps peut sembler long à certains, il ne l'est visiblement pas pour l'église. Il faut laisser le temps aux évêques de France de faire des propositions. L'action des religieux désignés est ensuite passée au crible par des curés enquêteurs. Ce qu'il en ressort est rapporté au nonce apostolique. Ce dernier soumet ensuite au pape les noms des religieux les plus à même de revêtir la robe d'évêque en Aveyron et le pape désigne.
"Le temps d'une gestation"
"En général, entre le départ de l'ancien évêque et l'arrivée de son remplaçant, il s'écoule en moyenne entre 7 et 9 mois, explique Daniel Boby. Dans certains cas, il peut même s'écouler 1 an. Mais de manière générale, les chrétiens disent qu'il faut le temps d'une gestation. D'ailleurs, en échangeant mes vœux avec le représentant du pape à Paris, ce dernier a pris soin d'écrire "patience et prière" au dos de la carte de vœux", raconte avec humour Daniel Boby. "En fait, cela prendra le temps qu'il faut, car même si la fonction représente une grosse charge de travail, elle est aussi très gratifiante et me permet de servir le diocèse du mieux que je peux."
33 prêtres en activité sur l'Aveyron
Et pour le père Boby comme pour toute la communauté chrétienne du département, le travail ne manque pas, entre la préparation des traditionnels rendez-vous religieux comme les fêtes de Pâques. Mais aussi dans le cadre de cette année 2022 Baptême esprit saint, la préparation de la grande journée de confirmation du 5 juin prochain. Dans le même temps, l'église devra aussi continuer à gérer la crise sanitaire et les défections qu'elle a générées dans les rangs des fidèles. Les plus anciens notamment que la pandémie a chassé des lieux de culte et de rassemblements. Et qu'aujourd'hui la peur d'une contamination et le changement d'habitudes continuent d'éloigner. Sans parler de la crise des vocations avec un effondrement du nombre de prêtres, 109 aujourd'hui dont seulement 33 en activité. "Il y a 40 ans, Rodez comptait encore 800 prêtres", souligne, un brin fataliste, Daniel Boby. "L'église doit s'adapter à tous ces changements, se moderniser. La tache est vaste et l'église fait du mieux qu'elle peut pour la surmonter", conclut père Boby plein de confiance.
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