3 conseils pour gérer sa filiale aux Etats-Unis

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    3 conseils pour gérer sa filiale aux Etats-Unis
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Centre Presse Aveyron

Créer sa filiale aux Etats-Unis : promenade de santé ou parcours du combattant ? Léo Krymkier, avocat d’affaires aux Etats-Unis et Jean-Claude Carles, mentor d’entreprise à l’Institut du Mentorat Entrepreneurial, partagent leurs conseils pour réussir son implantation aux Etats-Unis.  

"Sans la création d’une filiale aux Etats-Unis vous prenez des risques majeurs", affirme Jean-Claude Carles. L’instauration d’une annexe dans ce pays facilite l’enracinement de votre entreprise outre-Atlantique, et permet notamment de protéger la responsabilité des actionnaires et finalement de la maison-mère. Léo Krymkier et Jean-Claude Carles, spécialistes de ces sujets, sont intervenus à Big le 7 octobre dernier afin de nous éclairer.

S’entourer d’experts

Les Etats-Unis possèdent leur propre réglementation. Une entreprise française implantée là-bas doit en premier lieu s’assurer de la protection de sa propriété intellectuelle. "Il s’agit de la première étape essentielle avant de penser à développer votre marque ou votre produit dans ce pays. Les Américains n’hésiteront pas à entamer un contentieux contre vous si vous n’êtes pas propriétaire de votre projet.", explique Léo Krymkier. S’entourer d’experts afin de vous guider se révèle alors indispensable. Jean-Claude Carles conseille d’être accompagné dans un premier temps par un avocat américain, pour vous aiguiller dans les méandres de la juridiction américaine. "Les nombreux mouvements financiers découlant de la relation mère française et fille américaine de l’entreprise vous amèneront à engager un expert-comptable basé aux Etats-Unis ayant une bonne connaissance de la France.", ajoute-t-il.

Avoir un plan d’affaires adapté aux Etats-Unis

Une entreprise française développant sa filiale aux Etats-Unis doit réaliser en amont une étude de marché. "Appliquer son business model français aux Etats-Unis constitue une erreur massive. Reproduire votre stratégie française ou européenne ne fonctionnera pas aux Etats-Unis", assure le mentor d’entreprise. Afin de mener un plan d’affaires spécifique à ce pays et diriger la filiale, il conseille de recruter localement même si cela engendre un coût élevé. En effet, Jean-Claude Carles estime qu’un candidat solide étant en mesure d’orienter correctement une filiale française aux Etats-Unis peut bénéficier d’un salaire pouvant aller de 200 000 à 300 000 $ par an. "Néanmoins, il est préférable d’embaucher un Américain pour des raisons de culture, de langue mais aussi de crédibilité", affirme-t-il.

Se conformer à la juridiction américaine

Autre spécificité américaine, le droit du travail varie selon l’Etat dans lequel vivent les salariés. "Si votre filiale est basée à Boston avec une antenne à San Francisco et une à New York, la société applique le droit du travail de l’Etat dans laquelle le salarié travaille", souligne l’avocat d’affaires, Léo Krymkier. La nature des contrats des employés américains peut constituer une difficulté pour une entreprise française. "Une société désirant s’implanter aux Etats-Unis doit faire attention à cela : l’employment at-will est le contrat de départ aux Etats-Unis, il permet à l’employeur ou à l’employé de mettre fin au contrat, à n’importe quel moment", souligne Léo Krymkier. Enfin il recommande de rédiger des contrats standardisés et adaptés au marché des Etats-Unis pour les contrats commerciaux.

Retrouvez tous leurs conseils en vidéo :

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