Rodez : le droit à l'IVG mobilise au Planning familial
Le planning familial est plus que jamais mobilisé sur la santé sexuelle et émotionnelle des différents publics. L'année 2020 et 2021 étant impactée par la pandémie, l'association met les bouchées doubles en militant pour des fondamentaux comme l'IVG et la diffusion de l'information.
Le Sénat vient de rejeter, en deuxième lecture (mercredi 19 janvier) la proposition de loi permettant l’allongement de la durée légale de l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Ce texte de loi prévoyant de prolonger le délai de recours à l'IVG de 12 à 14 semaines ne fait pas l'unanimité. À Rodez, le planning familial est plus que jamais mobilisé pour cette prolongation. "Chaque année, de 3000 à 5000 femmes partent à l'étranger, passé ce délai de 12 semaines", explique Jean-Louis Roussel, coprésident de l'association. "Il nous arrive d'orienter des femmes vers l'Espagne ", confirme Marie-Françoise Larnaudie, militante du planning familial depuis des années.
Si ce challenge tient particulièrement à cœur aux militants du planning familial, il n'est pas le seul. "Avec le risque de perdre certaines maternités, nous craignons également la disparition des centres de planification qui sont toujours adossés aux maternités", souligne Jean-Louis Roussel. Il faut savoir que le planning familial (reconnu d'utilité publique) ne pratique aucune consultation ou opération médicale.
Les mineurs aussi consultent
Son but est d'informer et de sensibiliser le public. À Rodez, la structure accueille jusqu'à 200 personnes par an, dont 43 mineurs (chiffres de 2020). "Nous recevons aussi beaucoup d'appels de structures comme des établissements scolaires ou des lieux comme des Esats etc. Ces structures nous demandent en général de faire des interventions", ajoute Marie-Françoise Larnaudie.
Entre les trois salariés (sur le département) et les dizaines de militants actifs, le planning familial est ainsi sur de nombreux fronts où il prodigue des conseils, tout comme il diffuse des informations dans les domaines très variés tels que la prévention des infections sexuelles transmissibles, l'éducation à la vie affective relationnelle et sexuelle (Evars) etc. les questions de santé sexuelle (contraception, grossesse, violence obstétricale, violences sexistes...)
En ce qui concerne le public, là aussi, ce sont des profils très différents qui consultent ou appellent au planning. Des mineurs, des femmes ou des hommes isolés ou accompagnés..."Nous recevons et nous répondons à tout le monde. L'accueil et anonyme et gratuit" rappellent en chœur les militants.
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