Verrières : 737 kilos de cannabis dans le camion du chauffeur espagnol interpellé sur l'A75

  • Une très belle prise des douaniers près de Millau.
    Une très belle prise des douaniers près de Millau. Illustration Centre Presse - J.A.T.
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Le quinquagénaire a été présenté ce vendredi après-midi au tribunal correctionnel de Rodez, mais a demandé un délai pour préparer sa défense...
 

Il est 1h30 du matin ce lundi 24 janvier quand les douaniers de Millau interpellent sur l'A75 non loin de Verrières le conducteur d'un poids lourd. Ils découvrent, savamment dissimulé dans le véhicule, 737,5 kg de résine de cannabis, mais aussi plusieurs téléphones et 1.200 euros d'argent liquide. Le quinquagénaire qui tenait le volant nie connaître la provenance de la marchandise et son propriétaire. À l’issue de sa garde à vue,  au cours de laquelle il ne donne aucune information, il est conduit en détention à la maison d’arrêt de Druelle. Et c'est sous le régime de la comparution immédiate qu'il a comparu, ce vendredi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Rodez. 

Âgé de 50 ans, habitant à Tarragone, il est de nationalité espagnole, ne pratique pas le français et a besoin d'une interprète. Très calme à la barre, il continue à nier avoir été au courant de la marchandise qu'il transportait, un volume particulièrement considérable en matière de stupéfiants. Une prise qui fait suite à la saisie par les douaniers, dans des circonstances comparables, de 613 kilos de drogues de synthèse le 19 janvier dernier...

En Allemagne, déjà...

Le prévenu demande, avec son avocate, Me Galeron du barreau de Paris, un délai pour préparer sa défense. En relatant, dans les grandes lignes, le passé du chauffeur espagnol, le président du tribunal, Robin Planes, relève que si, son casier judiciaire en France ne porte trace d'aucune condamnation, c'est en Allemagne qu'il a déjà été condamné en 2019 à 13 mois de prison ferme pour avoir transporté 40 kg de drogue. À la barre, le prévenu lance: "J'ai compris la leçon. À 50 ans, ce n'était pas dans mon esprit de recommencer"

Il n'en demeure pas moins qu'il devra s'expliquer sur ces faits du 24 janvier devant le tribunal, lors de l'audience renvoyée au 18 février prochain. Dans l'immédiat, les magistrats ont statué sur sa situation, dans l'attente de sa prochaine comparution. La substitute du procureur, Esther Paillette, requiert son maintien en détention provisoire, le prévenu n'ayant aucune stabilité familiale et professionnelle et risquant, on s'en doute, une peine importante s'il venait à être condamné. Son  avocate plaide en revanche un "contrôle judiciaire strict". Le tribunal donnera raison au ministère public en le maintenant en détention, au moins jusqu'au 18 février prochain. 

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