Decazeville : une forte solidarité de la population avec les mineurs grévistes de l'hiver 1961-1962

Durant la grande grève de l’hiver 1961-62, les mineurs ne touchaient pas un centime. Les épouses et ou les mères des grévistes comptaient sur le soutien familial et la grande solidarité qui existaient dans les villes minières et industrielles, des secteurs rompus à l’entraide et à la résilience. Il s’est mis rapidement en place un système de cabas à laquelle participait toute la population du Bassin, les commerçants, les agriculteurs, consistant à récupérer les dons alimentaires et les redistribuer aux familles de mineurs.

Les épouses et les mères venaient chercher les cabas (ou sacs) dont une partie était amenée aux mineurs qui venaient les récupérer aux puits de mine.

En outre, l’argent faisait cruellement défaut. Grâce aux différentes collectes, locales et lointaines, les épouses touchèrent trois pécules. Le premier fut versé le 12 janvier 1962 ; le deuxième le 26 janvier ; le troisième, d’un montant de 140 francs, le 10 février. Un grand merci a été adressé à toute la population et aux donateurs pour ces aides précieuses et généreuses, permettant notamment aux enfants de manger à leur faim.