Saint-Affrique : 300 personnes ont défilé en soutien au café le Lieu-dit fermé par la préfecture

Le Lieu-dit (café associatif, bouquinerie et restaurant) a été, durant deux semaines, sous le coup d’une fermeture administrative à la suite d’un arrêté préfectoral pour non-respect des mesures sanitaires dans le cas de la crise du Covid-19.

Un rassemblement de soutien a réuni, samedi 29 janvier après-midi, trois cents personnes sur la place de la Liberté. "Ce sont tous nos espaces de liberté qui sont mis en danger, et au-delà il y a les restaurants, les cafés, les médiathèques et les bibliothèques, a déclaré, au micro, Gwendolyn Lambert, co-présidente de l’association du Lieu-dit. On n’a plus accès à la culture."

Certains arboraient des drapeaux du NPA, d’autres des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Lieu-dit = culture et esprit !", "L’unité dans la diversité" ou "Je suis libre et j’t’en m… !!!".

Les manifestants se sont ensuite rendus en cortège devant le Lieu-dit où ils ont entonné les paroles d’une chanson créée pour l’occasion et s’intitulant Les Saint-Affricains sont pire que les évêques ! Puis, en musique, tous se sont rendus sur la place de la mairie où ils ont fait halte pour écouter des témoignages audio préenregistrés. Témoignages de soutien au café associatif recueillis auprès de bénévoles et d’usagers mais aussi de personnes qui s’investissent dans l’organisation des soupes populaires du samedi.

Pas de pass vaccinal dans les espaces de vie sociale

Puis, tous se sont rendus au centre social Le Quai. Là, Nelly Didyck a demandé, en substance, à ce que le Lieu-dit bénéficie de l’agrément de la Caf en tant qu’espace de vie sociale, comme Le Quai. Et ce, afin de ne pas être soumis à l’obligation du pass vaccinal. En effet, pour le gouvernement,  "le pass sanitaire (devenu vaccinal, NDLR) n’est pas applicable au sein des centres sociaux et socioculturels en ce qui concerne les usagers", selon le syndicat Elifsa, syndicat employeur du lien social et familial.

Cette démarche a, semble-t-il, été effectuée par le Lieu-dit dans le passé et n’aurait pas abouti. Certains ont dansé sur place. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le jardin public. Le tout sous la surveillance discrète d’une bonne quinzaine de gendarmes.

La fermeture administrative du Lieu-dit est terminée depuis vendredi soir. Toutefois, il reste fermé pour l’instant. En effet, un conseil d’administration ouvert à tous est prévu ce mercredi 2 février, à 18 h, au Lieu-dit pour envisager la suite. Le restaurant la Table du Lieu-dit devrait proposer de la vente à emporter à partir de demain.