La Rignacoise Myriam Mazars, une femme caméléon qui se prend très facilement aux jeux !

Depuis son plus jeune âge, Myriam Mazars murmure à l’oreille des chevaux. Elle aurait pu, tout naturellement, faire un métier autour de la plus belle conquête de l’homme... Née à Rodez, en 1979, mais originaire de La Remise, sur la commune d’Anglars-Saint-Félix, près de Rignac, fille d’une infirmière et d’un ébéniste, elle n’a pas oublié que ses grands-parents étaient agriculteurs. "Enfant et adolescente, j’ai toujours baigné dans cet univers avec des vacances au milieu des brebis et des bottes de foin", confirme cette maman de trois enfants, âgés de 17, 15 et 7 ans.

Passionnée par les animaux, bac en poche, elle avait d’ailleurs opté pour le lycée agricole de La Vinadie à Figeac où elle a suivi des études en production animale, option équitation. Tout en obtenant son diplôme d’accompagnatrice de tourisme équestre, elle a décroché son BTS Acse (analyse, conduite et système d’exploitation). Deux opportunités professionnelles se sont offertes à elle et elle a choisi la tenue de commerciale en alimentation animale auprès des agriculteurs dans le Gard. Faute de temps, celle de cavalière est restée un peu aux vestiaires... Elle a toutefois été contactée pour faire... cascadeur à cheval !  "Les chevaux ont forgé mon caractère. C’est une évidence, assure Myriam Mazars. Il y a beaucoup de points communs entre l’équitation et le métier de commercial. Il faut s’adapter, se mettre en phase, comprendre ce que veut l’autre... Et puis, la vie est un parcours d’obstacles !".

Après diverses expériences, plus ou moins longues, chez le spécialiste des plats cuisinés appertisés situé à Capdenac-Gare, Raynal et Roquelaure (basée à Niort, elle rayonnait sur sept départements), puis chez Berner (produits pour les professionnels de la construction, de la mobilité et de la maintenance industrielle), d’abord dans le Vaucluse, ensuite en Aveyron, elle a alors pris un virage à 180 degrés pour devenir... gérante de restaurant ! Et, ne faisant jamais les choses à moitié, elle a mis le cap au nord. En revanche, elle n’a pas coupé le cordon avec son département d’origine et son établissement qui a vu le jour à Lille a été baptisé Les fins gourmets aveyronnais.

"J’ai semble-t-il une forte capacité d’adaptation, sourit cette femme caméléon. La citation "On est la somme de nos choix !" n’est jamais bien loin de moi". Fan de l’acteur américain Will Smith, elle a, notamment, apprécié les films "Sept vies" (2008) et "Collateral beauty" (2016). Elle en a fait des adaptations (très) personnelles, qui pourraient bien être autobiographiques et dont le pitch serait : "Derrière une mauvaise nouvelle s’en cache une bonne !". Cette aventure lilloise, "durant laquelle j’ai pris un énorme plaisir" en valorisant des produits de l’Aveyron, a duré deux années. Myriam Mazars est retournée dans le sud, où elle a intégré, il y a six ans, les effectifs de Kompan.

Créer un complexe dans l'Hérault, proche de l'A75

Créée, voilà un demi-siècle, à l’initiative du sculpteur danois Tom Lindhardt, l’entreprise est spécialisée dans les jeux extérieurs, le mobilier urbain. Basée près de Montpellier, l’Aveyronnaise est conseillère en aménagement ludique et sportif (c’est ce qui figure sur sa carte de visite), sur six départements (Hérault, Aveyron, Aude, Ariège, Pyrénées-Orientales et Cantal). Elle s’adresse aux collectivités et aux campings. En Aveyron, Olemps, Millau et Onet-le-Château se sont déjà pris au jeu ! Très investie dans cette activité professionnelle, la quadragénaire, toujours amoureuse du murmure à l’oreille des chevaux, aimerait mettre en selle un projet qui lui tient à cœur, en lien avec sa terre natale.

S’appuyant sur Aveyron WorldWide, groupe créé en 2014 par Christophe Palous et Stéphane Rouquette, qui permet à environ 1 500 "expats" aveyronnais de faire du réseau, dont les membres pourraient devenir propriétaires du bâtiment au sein d’une SCI, elle souhaiterait ainsi "donner naissance à un complexe situé pas loin de l’A75, au cœur d’un triangle Montpellier, Béziers, Lodève". Il abriterait un dépôt-vente du savoir-faire aveyronnais (viande, fromage, couteau, bière, limonade...), un restaurant, une boulangerie, un drive et aussi un dancing... "Il faut déjà trouver le financement et être à l’affût des opportunités de terrain, croise-t-elle les doigts. Cette vitrine pourrait être dupliquée ailleurs".