24h pour créer : "Jamais je ne me serais imaginé avoir un point finance à deux heures du matin !"

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    24h pour créer : "Jamais je ne me serais imaginé avoir un point finance à deux heures du matin !"
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Centre Presse Aveyron

Les 26 et 27 novembre 2021, Bpifrance a lancé la première édition du concours 24 heures pour créer.  Le but : réunir en équipe des jeunes pour qu’ils créent, ensemble, une entreprise en un jour. Agnès Law-Dune, membre des Moussaillons, l'équipe lauréate du concours, nous raconte cette folle journée.

"J’ai monté mon entreprise en 24 heures". Vous pensez que c’est impossible ? C'est pourtant le défi relevé par 60 étudiants. Organisé par Bpifrance, à l’occasion des 20 ans des Journées des Pratiques Pédagogiques en Entrepreneuriat (JOPPE), ce concours propose à de futurs entrepreneurs de créer, en équipe, une entreprise. Agnès Law-Dune, membre de l'équipe victorieuse de cette première édition revient sur ces "24h pour créer".

Big Média : Est-ce que vous vous imaginiez créer une entreprise en 24h ?

Agnès Law-Dune : Non, je ne m’imaginais absolument pas être capable de créer une entreprise en si peu de temps, mais j’avais envie de me lancer dans un challenge de ce type. Une semaine avant la clôture des candidatures, j'ai reçu un mail à propos de "24h pour créer". Je me suis inscrite presque sur un coup de tête, mais au final, je suis très contente d'avoir participé car le niveau était très élevé et j’ai trouvé cette expérience vraiment enrichissante.

BM : Comment on s'organise pour aller de l'idée jusqu’au pitch en 24 heures ?

ALD : C’était assez compliqué, mais on a rapidement trouvé une méthode pour travailler efficacement et rapidement. On a commencé par poser chacun nos idées sur un papier, puis nous avons voté pour le projet qui nous plaisait le plus. En 24 heures, trouver une idée, la développer pour qu'elle tienne la route et ensuite préparer un pitch, ça demande beaucoup de rigueur et que tout le monde s’implique. Donc vers deux, trois heures du matin, il fallait se motiver pour être à son maximum.

BM : Justement en quoi consiste votre projet ?

ALD : L’entreprise s’appelle Moussaillon. Le but est d’utiliser le rembourrage des matelas usagés afin de réduire l’utilisation de polystyrène dans les colis.

Nous avions 12 minutes pour présenter notre projet. Quand on sait que toutes les minutes 15 matelas sont enfouis sous terre, cela veut dire que pas moins de 180 matelas ont été enterrés durant notre pitch. C'est terrifiant ! Notre entreprise pourrait avoir un véritable impact écologique si elle était lancée.

BM : Est-ce que le fait d’avoir participé au concours vous a donné envie de vous lancer dans le monde de l’entrepreneuriat ?

ALD : En fait, j'ai déjà lancé mon entreprise ! J’ai lancé l’application Goods Station en septembre 2020 afin de permettre aux entreprises et aux particuliers d’échanger leurs invendus et leurs compétences contre des biens neufs et des services utiles.

D’ailleurs, je pense que l'idée est également en train de germer dans la tête d'autres membres de mon équipe. Notre projet est né d'une conviction personnelle, avec selon nous une vraie possibilité de changer les choses. C'est cette détermination qui a, je pense, séduit le jury. Je ne serais donc pas surprise si Moussaillon voyait vraiment le jour.

BM : Qu’est- ce que vous avez trouvé le plus dur dans le fait de monter une société ?

ALD : La partie la plus dure, c’est d’apprendre à composer avec quatre autres personnes que l’on ne connait pas. Chacun apportant sa pierre à l’édifice en fonction de ses études. Parfois ça pouvait prendre du temps… L'une des difficultés que j’ai également ressenties, c’est de n’avoir pas pu effectuer des interviews clients. On pouvait émettre plusieurs hypothèses mais on continuait à l’aveugle car on ne savait pas si notre projet pourrait satisfaire un vrai public. Je pense que, même si on a un business plan qui tient la route, si on n’a pas de clients potentiels, l’entreprise ne marchera pas.

BM : Qu’est-ce qu'on ne vous dit pas à l'école et que vous avez appris lors du projet ?

ALD : Tout ! Lorsqu’on est à l’école, on apprend la théorie mais dans la pratique c’est totalement différent. Le projet "24h pour créer" m’a permis d’apprendre beaucoup sur le management d’une équipe même si parfois, vu qu’il n’y avait pas de hiérarchie, il était assez difficile de tous se mettre d'accord. Aujourd’hui, je sais ce qui doit être fait et comment y parvenir. J'y ai également appris comment pitcher. À l’école, c’est simple car on est avec des personnes qu’on côtoie tout au long de l’année, mais présenter un projet devant 50 personnes et un jury c’est vraiment différent... et stressant !

BM : Qu’est-ce que vous retenez de ce concours ?

ALD : Ce concours m’a permis d’apprendre beaucoup de choses et de faire énormément de rencontres. On a vécu des hauts et des bas, on a pleuré de fatigue mais aussi de joie. C’était vraiment une super expérience. Jamais je ne me serais imaginé pouvoir dire "j’ai un point finance à 2 heures du matin". C’était une journée haute en couleurs et en sensations mais j’ai adoré y participer. Je retiens également la joie que l'on a ressentie lorsqu'on a été appelé à l’annonce du vainqueur. Jamais on n'aurait pensé aller aussi loin.

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