Télétravail : 59 % de dirigeants convaincus

Plus obligatoire, mais recommandé. Le gouvernement a annoncé un assouplissement des règles de télétravail à compter du 2 février 2022. Cependant, il pourrait perdurer dans les entreprises qui l’ont autorisé au cours des derniers mois. C’est ce que révèle la 74^e enquête de conjoncture de Bpifrance Le Lab publiée début janvier.

Dans cette enquête, on peut lire que 53 % des TPE/PME ont eu recours au télétravail, pour une partie au moins de leurs salariés, pendant les périodes de confinement. Celles qui n’ont pas mis en place de solution de travail à distance l’expliquent principalement par une incompatibilité des emplois avec ce mode d’organisation du travail. Seuls 10 % des dirigeants déclarent avoir privilégié la présence sur site de leurs collaborateurs par crainte d’une baisse de productivité ou d’une démotivation des salariés.
Conséquence : les TPE/PME tolèrent davantage ce nouveau mode d’organisation du travail. Si ces entreprises autorisaient en moyenne 0,75 jour de télétravail par semaine avant la crise sanitaire, elles en proposent désormais 1,3 jours par semaine. Et la proportion d’entreprises n'offrant aucun recours au télétravail a considérablement diminué passant de 73 % avant la crise à 54 % fin 2021.

Vers une pérennisation du télétravail

Mais ce qu’on peut également retenir de l’étude du Lab, c’est que cette évolution des modes de travail en entreprise est amenée à durer. Parmi les TPE/PME ayant augmenté le nombre de jours de télétravail autorisés par semaine, 46 % envisagent de le pérenniser partiellement, et 28 % en totalité, au sortir de la crise. Seulement 26 % des dirigeants interrogés comptent, à terme, revenir au même encadrement du télétravail qu’avant-crise.

Il faut dire que les dirigeants ayant adopté le télétravail estiment pour 52 % d’entre eux que leurs salariés sont en moyenne aussi productifs que lorsqu’ils travaillent sur site. 7 % pensent même qu'ils sont plus productifs en télétravail que sur site. En revanche, 26 % jugent leurs employés moins productifs en télétravail. Assez logiquement, ces derniers sont moins nombreux en proportion à envisager de pérenniser ce dispositif au moins partiellement (43 % contre 88 % pour ceux estimant que leurs salariés sont au moins autant productifs en télétravail).