Rodez : Station A monte à Paris, à vélo, pour livrer de l'aligot à Emmanuel Macron

  • En selle pour Paris, ce vendredi matin.
    En selle pour Paris, ce vendredi matin. Centre Presse
Publié le , mis à jour

Ce vendredi 4 février 2022, pendant que les élus du Département étaient réunis en commission permanente, dix membres de Station A sont partis en direction de Paris pour solliciter un rendez-vous avec Emmanuel Macron : " Vous seul pouvez sauver notre projet ". 

Dix membres de Station A, le tiers-lieu ruthénois, ont enfourché leur vélo, ce vendredi 4 février 2022, après avoir rencontré les élus du département juste avant la commission permanente de ce matin. Au cours de cette session, le Département a notamment acté la vente de l'ancien haras national de la rue Vieussens à la ville de Rodez. 

" On ne peut pas se faire entendre localement, alors nous allons porter notre cause directement à l'Elysée ", explique Alan Hay, directeur général de Station A. " Beaucoup de gens ne comprennent pas la décision du Département de vendre le haras à la ville de Rodez qui ne veut plus de Station A. Personne ne semble faire cas des emplois qui sont menacés, ni de notre projet qui sera balayé et sur lequel nous travaillons depuis des années ", poursuit-il. 

120 à 150 kilomètres par jour

" Nous pensons que seule une intervention présidentielle pourrait nous aider à obtenir une sortie vers le haut ", complète Alan Hay. Ainsi, les membres du tiers-lieu rejoindront la capitale à vélo (690 km) au rythme de 120 à 150 kilomètres par jour, pour livrer un aligot au locataire de l'Elysée, avec une arrivée prévue le 11 février. Mais au final, c'est bien une entrevue avec le chef de l'Etat qui est demandée par les Ruthénois. " Vous seul pouvez sauver notre projet ", ont adressé dans une lettre au Président de la République les membres de Station A. " Le ministère de la Cohésion des territoires a lancé une procédure de médiation, confiée à Madame la préfète de l'Aveyron. Cependant, nous pensons vraiment que seule votre intervention serait de nature à sauver le projet ", poursuivent-ils.

Par ailleurs, une soirée sera également organisée dans une " salle parisienne avec les Aveyronnais de Paris qui sont intéressés par  Station A  et qui veulent nous soutenir ".

Pour visiter d'autres tiers-lieu

Au cours de leur périple, ils iront à la rencontre d'autres tiers-lieu, cinq au total, et seront suivis par le bus qui sert aujourd'hui de cuisine pour leur restaurant La Prairie. Restaurant qui restera donc fermé une quinzaine de jours, le temps du trajet. " Le but est également de passer un moment convivial, d'expliquer notre projet et la problématique qui nous concerne, détaille Alan Hay. On va également rencontrer d'autres dirigeants de tiers-lieu, qui ne manqueront pas de nous soutenir. "

" Si la vente des haras a bien lieu, certains pourraient ne pas s'en relever, plaide le directeur général de Station A. Si on donne sa chance à notre tiers-lieu, ce serait, à terme, plus de 300 utilisateurs qui profiteraient du lieu. Nous avons des projets et les activités que nous menons déjà ont du sens pour notre territoire. À ce jour, Station A, c'est une vingtaine de salariés, 50 entreprises installées, 1,5 M€ de chiffres d'affaires, 620 heures d'intermittence en période de crise sanitaire... Et les soutiens locaux sont très actifs, plus de 4 100 personnes ont signé notre pétition en ligne. "  

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Les commentaires (1)
dadi Il y a 2 années Le 04/02/2022 à 17:57

De tout cœur avec eux.
« Il faut sauver le soldat Station A !!!!! »
Monsieur Macron (président et candidat) les ruhénoises, les ruthénois, les aveyronnais et les aveyronnaises comptent sur votre soutien pour ce beau projet solidaire qui apporte du bonheur en ces temps difficiles.