Sainte-Eulalie-d'Olt. La chouette mamie se niche à Sainte-Eulalie !

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  • Michelle présente son clone !
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  • La chouette baigne dansle bonheur rue de la Traverseà Sainte-Eulalie-d’Olt. La chouette baigne dansle bonheur rue de la Traverseà Sainte-Eulalie-d’Olt.
    La chouette baigne dansle bonheur rue de la Traverseà Sainte-Eulalie-d’Olt.
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Publié le
Olivier Courtil

Michelle Carrié a ouvert le musée de la chouette pour profiter de sa collection et partager sa passion.

La chouette n’effraie pas Michelle Carrié, bien au contraire ! Il faut, comme souvent, remonter à l’enfance pour retrouver la raison de sa passion. "J’ai recueilli une chouette blessée, dans une boîte à chaussures, un soir en rentrant de l’école. Je l’ai amenée chez le vétérinaire qui avait dû couper l’aile pour s’en occuper", raconte Michèle qui fut ensuite, comme par hasard, infirmière pour premier métier. Et les années ont filé comme les étoiles où Michelle a quitté Sainte-Eulalie-d’Olt pour Paris et œuvré avec René, son mari, dans la restauration, sans jamais perdre trace de sa chouette passion. "C’est mon mari qui a eu l’idée du musée. Il me disait d’en ouvrir un pour que j’en profite et en faire profiter les gens", raconte-t-elle. Comme un hommage à son époux dont le souvenir plane toujours autour d’elle – "il est à côté de moi" – confie celle qui a exaucé son vœu.

Michelle a pu compter sur la générosité des habitants de son village natal et de sa famille pour ériger son musée en quatre mois. Aujourd’hui, la chouette a sa maison. Des chouettes à tous les étages, sous toutes leurs formes, couleurs, matériaux et coutures dont certaines rares et précieuses. De musée, la maison n’en a que le nom tant celui-ci semble vivant, offrant un voyage comme une belle envolée. Dans le hall d’entrée, on y déniche sa première chouette, point de départ de sa folle aventure, offerte par son père Raymond Valette à l’âge de 11 ans pour oublier la perte de la chouette sauvée. "Je les bichonne, je les nettoie", glisse Michelle qui n’a pas sa langue dans son bec, en montrant une salade de chouettes faite de bouts de papiers colorés dans la cuisine.

Des milliers de chouettes du monde entier

Inutile de lui demander sa chouette préférée, toutes prennent la même place dans son cœur. Et dans sa tête. Sans mièvrerie. C’est la vie représentée. Michelle a même redonné vie à l’assiette de son père quand il était enfant en ajoutant une chouette dessinée dedans. La vie est chouette avec Michelle, dame nature et mature, franche et directe, qui a ramené des chouettes de ses nombreux voyages. "Le seul pays où je ne suis pas allé c’est l’Australie mais on m’en a donné de là-bas", précise-t-elle. Chouette d’Afrique, de la Soufrière de Guadeloupe ou de Suède, la chouette n’a pas de frontières. Elle s’est fait plaisir, s’octroyant des petits coups de folie plus gros que des grains comme les détails de la vie qui en font le sel. "Un jour, j’ai vidé ma tirelire car une chouette me regardait sur les Grands Boulevards", raconte Michelle, elle-même drôle d’oiseau, qui ne manque pas d’humour.

Dans le restaurant tenu avec René, à quelques pas de la rédaction du Figaro, elle a côtoyé quelques plumes, non de chouettes mais écrivant dans des canards tel que Jean d’Ormesson qui lui a aussi offert une chouette. Qui ne succombe pas à la folie de Michelle ? Il suffit de tourner les pages de son livre d’or. Des compliments et sa gentillesse qui, comme l’a écrit Jules Renard, " c’est le courage qui sourit". Et dans ce musée insolite où elle prend le temps de raconter sa vie héroïque pour ce drôle d’oiseau, Michelle a conscience de participer à sa réhabilitation. "Regardez sa tête tourner à 360°, c’est incroyable." Elle partage sa part d’enfance qui loge en chacun de nous. Comme elle connaît par cœur évidemment la fameuse Hedwige du héros Harry Potter. Et comme elle le précise, il s’agit d’un hibou et non d’une chouette qui n’a pas aigrette (les quelques plumes sur la tête qui sont presque inexistantes sur le hibou de Harry). Autre précision de taille, Michelle n’est pas strigidophile, se dit du collectionneur du hibou comme de la chouette. Elle collectionne exclusivement la chouette qui lui donne des ailes pour partager sa passion. Son musée est d’ailleurs ouvert toute l’année. Domiciliée à quelques battements d’ailes, elle se plaît à raconter ses rencontres et ses drôles d’histoires qui se nichent dans son musée où ses habitants la surnomment "mamie chouette". Au vu du nombre de chouettes, une visite ne suffit pas à toutes les repérer. Le jeu serait même de les compter. Et avec 5 680 chouettes, il y a de quoi faire tourner la tête !

Infos pratiques

Le musée de la chouette de Michelle se situe au 43, rue de la Traverse à Sainte-Eulalie-d’Olt. Il est ouvert tous les jours, de 10 heures à 11 h 30, et de15heures à 18 heures (fermé le samedi matin). Sur rendez-vous hors saison. Tarif : participation libre.
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