Agression d'un surveillant : la maison d'arrêt de Rodez bloquée depuis ce mardi matin

  • A l'extérieur comme à l'intérieur, les syndicalistes ont fortement perturbé le fonctionnement de l'établissement pénitentiaire.
    A l'extérieur comme à l'intérieur, les syndicalistes ont fortement perturbé le fonctionnement de l'établissement pénitentiaire. Centre Presse
  • A l'extérieur comme à l'intérieur, les syndicalistes ont fortement perturbé le fonctionnement de l'établissement pénitentiaire.
    A l'extérieur comme à l'intérieur, les syndicalistes ont fortement perturbé le fonctionnement de l'établissement pénitentiaire. Centre Presse
  • A l'extérieur comme à l'intérieur, les syndicalistes ont fortement perturbé le fonctionnement de l'établissement pénitentiaire.
    A l'extérieur comme à l'intérieur, les syndicalistes ont fortement perturbé le fonctionnement de l'établissement pénitentiaire. Centre Presse
Publié le , mis à jour
Xavier Buisson

Les syndicats FO justice et Ufap-Unsa justice sont mobilisés ce mardi en soutien à l'un de leurs collègues agressé la veille. Au programme : des blocages à l'extérieur comme à l'intérieur de la prison pour demander le transfert des détenus mis en cause et des "sanctions exemplaires". 

En poste depuis 6 heures du matin, une vingtaine de surveillants pénitentiaires de la maison d'arrêt de Rodez ont décidé de faire entendre leur colère suite à la tentative de prise d'otage qui a eu lieu ce lundi 7 février au sein de l'établissement. "Nous bloquons par solidarité avec notre collègue. Cela aurait pu lui coûter la vie", explique Sarah, secrétaire locale FO justice.

L'agression du surveillant est une première dans l'établissement, du moins dans cette mesure, souligne la jeune femme, qui "constate une violence croissante" au sein de la maison d'arrêt. Le quadragénaire agressé est en incapacité temporaire de travail pour sept jours et ses camarades ont officiellement formulé, hier, plusieurs demandes : des "sanctions pénales exemplaires" et le transfert au plus vite des détenus mis en cause, à savoir dès l'issue de leur audience de comparution immédiate au tribunal de Rodez.

"On tiendra jusqu'à ce que les détenus soient transférés"

Ces points font l'unanimité au sein des deux syndicats. FO, mobilisé à l'extérieur de l'établissement, a tenté de perturber les entrées ou sorties de détenus. La quinzaine de militants a été symboliquement délogée vers 8h30 par les gendarmes, dans une ambiance potache entre corps de métiers appelés à travailler fréquemment ensemble, pour permettre l'extraction d'un détenu attendu aux assises de l'Aveyron.

À l’intérieur de la prison, le syndicat Ufap-Unsa justice a lui aussi participé à cette mobilisation. "Nous, c'est à l'intérieur qu'on travaille. On applique le règlement à la lettre, on fait tous les mouvements de manière sécuritaire, en envoyant les détenus deux par deux", explique Estelle Augusto, élue locale du syndicat. Ce qui a pour conséquence de ralentir drastiquement l'activité, du côté des trajets vers la promenade, l'école ou les parloirs. "Priorité : sécurité du personnel. On tiendra jusqu'à ce que les détenus soient transférés", pour la syndicaliste.

L'un des deux détenus, de nationalité roumaine, est incarcéré depuis 2019 et le meurtre de Bernard Foursac, 67 ans, retrouvé roué de coups dans son appartement de Villefranche-de-Rouergue en 2019. Il est en attente de son jugement dans cette affaire.

Les surveillants s'attendent à ce que les auteurs présumés soient présentés ce mercredi 9 février en comparution immédiate au tribunal judiciaire de Rodez. "On sera au tribunal. On a décidé d'y aller en uniforme... qu'ils soient présentés ou pas", annonce Estelle Augusto.

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