Entretien avec M. TACHÉ

Comment l’équipe pédagogique se mobilise t’elle pour aider les élèves à choisir leur orientation ?

Le projet d’orientation se construit progressivement dès la classe de seconde, mais en terminale, les échéances se rapprochent et le travail s’accentue. Des heures de vie de classe sont spécifiquement dédiées à cela et les élèves assistent également aux salons d’orientation de type Infosup, qui sont cette année dématérialisés. Un accompagnement plus individualisé se met en place avec le premier conseil de classe de terminale pour lequel chaque élève formule son projet d’orientation.

Quel est le rôle des professeurs principaux ?

Ils ont, en effet un rôle essentiel. Ils connaissent l’élève, avec ses compétences, ses points forts mais aussi ses fragilités et sont à même de l’accompagner dans la construction et l’évolution du projet. Souvent, le projet semble cohérent par rapport au profil de l’élève et le rôle de l’enseignant est alors de compléter et préciser la demande. Parfois, il peut y avoir une divergence entre le projet de l’élève et de la famille et la vision de l’enseignant. Il s’agit alors d’échanger les points de vue et de se placer en position de conseil..

En quoi les spécialités peuvent influer sur l’orientation ?

Effectivement, les spécialités de terminale, avec un horaire hebdomadaire de 6 heures en terminale, colorent le profil de l’élève. La logique veut qu’il existe une cohérence entre ces spécialités et l’orientation envisagée. De plus, les épreuves de spécialité pour le baccalauréat se passent désormais au mois de mars et sont prises en compte par Parcoursup. Rappelons que l’obtention du baccalauréat se fait à 40% en contrôle continu (moyennes de première et terminale) et 60% en contrôle terminal, comme l’épreuve de philosophie de fin de terminale ou le grand oral.

Vers quoi tendez-vous ?

Il y a un véritable paradoxe avec les formations post baccalauréat. Si certaines filières sont saturées de demandes, d’autres au contraire peinent à recruter alors qu’elle sont porteuses en matière de débouchés. Notre rôle est donc d’élargir les horizons des élèves et de leur permettre de se projeter vers des formations dont ils n’ont pas forcément connaissance. Les enseignants apprécient d’apporter ce conseil, de partager leur expérience et aussi de remobiliser des jeunes parfois déstabilisés par cet enjeu que constitue l’orientation après le bac. Jouer ce rôle de « coach », redonner confiance dans les perspectives d’avenir : tout ce travail s’inscrit pour les enseignants dans la continuité du travail mené en classe au quotidien pour l’obtention du bac.