Belle promotion pour les crus aveyronnais à Espalion

  • Les vins d’Estaing faisaient cause commune avec le domaine de Beauregard et celui de Nicolas Carmarans.
    Les vins d’Estaing faisaient cause commune avec le domaine de Beauregard et celui de Nicolas Carmarans.
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CORRESPONDANT

Cette première qui avait lieu dimanche et lundi dernier a connu un joli succès.

Il fallait un brin d’audace et une bonne dose de persuasion au jeune caviste espalionnais Éric Bousquet pour se lancer dans l’organisation du premier salon des vins d’Aveyron. Au regard des retours des participants, aussi bien des viticulteurs exposants que des visiteurs, le challenge est une réussite. Si ce salon était ouvert aux particuliers, les organisateurs avaient ciblé plus particulièrement les professionnels, restaurateurs, cavistes, œnologues sans oublier les CHR Aveyronnais. Plus de cent cinquante venus du département mais aussi des départements voisins comme rencontrés au gré des stands, le chef Grégory Truilhé de la Table d’Auzeville aux portes de Toulouse ou le caviste cadurcien Marco, tous deux venus à la rencontre des producteurs pour élargir leur offre "avec des crus différents et bien typés, capables de surprendre l’amateur de bon vin en quête de découvertes".

Des vins de terroir

Si la production viticole du département de l’Aveyron reste modeste, elle n’en présente pas moins un large panel de terroirs et cépages variés et de qualité. Ceci avec des producteurs allant des 35 hectares de "Mansois" du Domaine du Cros de Philippe et Julien Teulier à Goutrens et à l’opposé "la vigne jardin d’un 1,5 ha du Mine de vin" bien plus confidentielle d’Olivier Basset à Cransac. Ici avec des cépages autochtones et parfois oubliés. Qu’ils soient sur le terroir de Marcillac avec ses sols d’argiles rouges, ceux sur le terroir d’Entraygues et le Fel plutôt sur schistes, ceux d’Estaing avec une présence plus soutenue de granite ou ceux de Millau sur des sols argilo-calcaires, chacun des 30 producteurs présents a son histoire.

Si on y trouve des viticulteurs "historiques" qui perpétuent une tradition familiale, mais aussi toute une génération de jeunes aussi courageux que passionnés qui apportent leur savoir-faire sur de vieilles parcelles mais aussi, qui replantent et remettent au goût du jour des cépages autochtones oubliés. Damien Deletang du domaine Claux de Malet à Saint-Côme-d’Olt, Hugo Epinoux du Domaine Château Beauregard à Sébrazac, Nicolas Carmarans à Montézic, Anne-Laure et Alexandre Alazard du domaine du Bias à Vabres-l’Abbaye sont quelques exemples de ces pionniers qui ouvrent de nouvelles voies dans des zones où la vigne avait quasiment disparu. Dans ce salon chaque producteur avait sa propre histoire mais tous partageaient la même passion.

Des contacts fructueux

Ces échanges autour de la passion pour le vin ne doivent pas faire oublier l’aspect commercial. Le but était aussi de nouer quelques contacts avec des clients potentiels. À titre d’exemple Philippe Rousseau, Domaine Le Verdus, à Saint-Cyprien annonçait avoir enregistré trois commandes fermes pour l’été à venir. Il a aussi à répondre à onze demandes de professionnels intéressés qu’il accueillera sur son domaine. Les rendez-vous sont pris.

Aussi, pas étonnant, que sans exception tous les exposants souhaitent que l’association remette le couvert l’année prochaine. Ce qui se fera si le budget de cette opération (entre 15 000 et 17 000 €) est correctement bouclé.

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