Napoléon fête le retour de la transhumance sur l'Aubrac

Après deux années blanches à cause du Covid, il y avait déjà comme un air de fête ce dimanche dans la grange de Serge Niel à Aulos, commune de St-Chély-d'Aubrac. L'occasion de présenter le taureau Napoléon de la famille Niel qui partira au Salon de l'agriculture tout en dévoilant le programme de la transhumance désormais présidée par Christian Bonal. Ce dernier a confié justement comme "cela faisait bizarre de traverser l'Aubrac avec les vaches sans public pendant deux ans". "Deux années difficiles", a précisé Bernard Bastide, président du parc naturel régional de l'Aubrac et maire de Nasbinals qui apporte sa pierre à l'édifice cette année, en ouvrant l'estive de Fontanille aux animations et au public.

C'est d'ailleurs la nouveauté de la transhumance qui s'ouvre au-delà de la place de la Fontaine pour multiplier les lieux et les animations. "Du Royal Aubrac à la salle de la Draille où nous proposerons des repas midi et soir à l'estive de Fontanille, le but est de favoriser le contact avec l'éleveur", a dit en ce sens Christian Bonal, rappelant "que la prairie naturelle est fertilisée par la vache". Un message en lien avec l'environnement devenu nécessaire, et appuyé par Jean-Claude Anglars, sénateur : "L'important est de continuer cette histoire au moment où la société se cherche. Cela a plein de sens quand on voit que le discours sur le nucléaire change, l'écologie se fait ici." Et pour montrer que "le plateau est toujours en vie" comme l'a souligné Bernard Bastide, les animations se multiplient. Parmi les nouveautés, la présence d'un cuisinier pour proposer des plats avec le terroir du plateau dont les fameuses "Pépites de l'Aubrac", les pommes de terre du plateau cultivées par les voisins Lozériens, et évidemment fromages, aligot et viandes d'Aubrac. De quoi donner envie de rendre visite au plateau en mai. Et avec les Traces du fromage en mars qui ont affiché complet en quatre jours, nul doute que la transhumance devrait connaître le même succès.