Business coach à Paris, l'Aveyronnais Sébastien Lavergne redonne du sens au travail

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  • Sébastien Lavergne a créé Aravihi en 2016. Il a depuis accompagné une cinquantaine d’entreprises.	DR
    Sébastien Lavergne a créé Aravihi en 2016. Il a depuis accompagné une cinquantaine d’entreprises. DR
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Aurélien Delbouis

Analyste financier de formation, le Ruthénois installé à Paris met aujourd’hui son expérience au service des dirigeants dans la gestion de projets de transformation, la restructuration et la conduite du changement au sein des PME. Il nous explique son rôle et nous dévoile les contours d’un monde du travail en profonde mutation.

Après quinze années passées dans la finance au chevet des belles valeurs du CAC 40, il avait envie de retrouver des structures plus humaines, plus familiales, résolument tournées vers la proximité.

Devenu "Business coach" à Paris, Sébastien Lavergne a aussi voulu se frotter au monde de l’entreprenariat. Une envie qu’il promène depuis ses jeunes années à cirer les bancs de la faculté toulousaine de Sciences économiques où, plus tard, ceux de Sciences Po Strasbourg où il s’est passionné pour la finance d’entreprise et les marchés.

Aujourd’hui à la tête d’Aravihi, il accompagne toujours des dirigeants et chefs d’entreprise mais sa compétence dépasse désormais la seule recherche de résultats nets. Son credo, l’humain. "Je mets toujours mon expertise financière au profit des dirigeants mais je travaille aussi, et de plus en plus, sur des sujets de managements, de gestion de projet." Son rôle : accompagner entreprises et dirigeants dans la "conduite du changement".

Quand une société "change de cap" au gré des nombreuses réorganisations qui jalonnent sa croissance, Sébastien Lavergne apporte toute son attention, son expérience et sa boîte à outils pour lui permettre de franchir la marche sans encombre.

"Pour schématiser, mon rôle consiste à ce que tout le monde rame dans le même sens, les dirigeants comme les collaborateurs", explique le quadragénaire qui compte avant tout sur "l’agilité", tant organisationnelle qu’intellectuelle. Cette agilité dont il a tiré le nom de sa société, ARAVIHI, terme polynésien qui signifie ingéniosité, savoir, habileté.

"Un clin d’œil" à la Polynésie française où il a vécu deux années durant.. De retour en métropole, le Ruthénois se frotte désormais à des problématiques plus terre à terre. "La majorité des dirigeants avec qui je travaille sont de grands professionnels. Ils ont appris un métier, se sont mis à leur compte pour développer au mieux leur entreprise. Ils ont créé des emplois. Mais à partir de 5 ou 7 salariés, le sujet du management se pose invariablement. À partir de ce palier, la gestion d’une équipe ou la gestion d’une entreprise en tant que telle, peut commencer à devenir problématique. Personne, pas même en école de commerce, n’est formé pour devenir entrepreneur. C’est là où j’interviens."

Observateur insatiable des bouleversements qui s’opèrent dans le monde du travail, le fondateur d’Aravihi poursuit. "Nos grands-parents, nos parents avaient l’habitude de commencer leur carrière dans un métier, une entreprise avant de terminer cette carrière dans la même entreprise. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les personnes qui arrivent désormais sur le marché du travail, n’ont plus les mêmes attentes, n’ont plus la même relation au travail et demandent à être pris en considération dans des unités qui se doivent aujourd’hui s’adapter à ces nouvelles attentes. C’est un point majeur mais parfois difficile à appréhender pour un dirigeant. À nous d’aborder cette transformation, de favoriser les échanges, les interactions pour qu’un petit problème ne se transforme pas en un autre plus difficile à gérer, lié à de la souffrance au travail."

Résolument à l’écoute, bienveillant, Sébastien Lavergne sait aussi la difficulté pour un recruteur de trouver la personne idoine "qui à salaire égal choisira désormais une entreprise qui répond le plus à ses valeurs." "En étant caricatural, je dirais que les plus jeunes choisissent une entreprise qui leur ressemble, avec une identité marquée, un positionnement, une responsabilité sociale forte. Pour beaucoup, le travail ne devient un fin en soi que s’il répond à des valeurs partagées" analyse le coach. Une tendance que ce petit-fils et fils de cafetiers voit poindre dans un autre monde qu’il connaît bien, celui de la restauration.

"Je reste persuadé qu’en étant irréprochable de ce point de vue là, en mettant en œuvre de petites actions, comme une politique anti-gaspi par exemple, le recrutement sera plus efficace. Mais c’est un autre sujet" valide Sébastien Lavergne qui aime aussi donner de son temps pour accompagner des jeunes pousses en devenir. "Quand un projet me parle, qu’il y a une rencontre, j’aime apporter mon expérience à ces jeunes entrepreneurs pour leur permettre d’avancer plus sereinement." Des notions d’entraide et de confiance qui ont fait le ciment de l’identité aveyronnaise.

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