Handball - Roc : Marc Becdro, jamais vraiment parti

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  • "J'ai toujours dit qu'en hiver, mon établissement n'étant pas ouvert, je pouvais être disponible", confie Marc Becdro.
    "J'ai toujours dit qu'en hiver, mon établissement n'étant pas ouvert, je pouvais être disponible", confie Marc Becdro. Centre Presse - Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour

Déjà sorti de sa retraite en 2020 "pour dépanner", l’emblématique gardien du Roc Marc Becdro est de nouveau de retour. Il remplace Toma Sayada.

"On lui avait déjà proposé de revenir quand Toma (Sayada) s'était blessé, en septembre, mais comme Marc (Becdro) n'avait pas réussi à recruter de personnel pour son hôtel-restaurant du Midi-Papillon à cause du Covid, il avait dû décliner." Mais c'était sans compter sur la fermeture saisonnière de l'institution de Saint-Jean-du-Bruel de novembre à avril et le récent licenciement du gardien encore convalescent. "Toma a eu des problèmes de comportement", explique Raphaël Geslan, directeur général et entraîneur du Roc.

Alors environ quatorze ans plus tard, le dirigeant va cette fois pouvoir retrouver Marc Becdro, son protégé du centre de formation jusqu'à l'équipe première d'Aurillac, à l'époque (2008) en première division face aux Nikola Karabatic, Michaël Guigou... "Là-bas, on était assez proche. Comme il était jeune, je ne l'avais fait jouer que quelques matches de D2 puis D1. Mais c'est un portier qui aurait eu largement le niveau pour évoluer durablement dans l'élite."

"Aurait" car après la liquidation judiciaire du club cantalien en 2010, le Martiniquais a refusé plusieurs offres alléchantes pour épauler sa conjointe, qui "allait reprendre l'hôtel familial". Avant, une fois installé dans le Sud-Aveyron, d'offrir son talent au club ruthéno-castonétois, où il a évolué neuf saisons entières, sortant ensuite de sa retraite en 2020 puis en 2022, donc, à chaque fois pour "dépanner" malgré les trois heures de route aller-retour. "Comme il y a deux ans, je suis venu à l'entraînement pour transpirer et on m'a fait la demande, sourit Marc Becdro. Ça me rend nostalgique de rejouer sous ses ordres, Raphaël m'a quand même entraîné de mes 18 à mes 24-25 ans."

Un poids de forme à retrouver

L'ex-directeur sportif de Chartres (Starligue) prolonge : "On avait gardé contact et il est venu pour reprendre le sport fin décembre. On s'est mis d'accord sur son retour, mais il a eu le Covid début janvier. Là, ça ne fait que deux semaines qu'on peut l'avoir régulièrement en séance, donc il va d'abord devoir se remettre en forme. D'autant qu'il est un peu en surpoids. (rires)"

"Ça fait une année et demie que je n'ai pas touché un ballon, se marre celui qui mesure 1,93 mètre pour 135 kilos. Mais je ne suis pas là pour piquer la place d'Elhadji (Gaye, le gardien titulaire). Avec Jean-Pascal Navaro, sa doublure, on est là pour l'aider en lui apportant notre expérience. Aussi parce que ça aurait été dur pour lui de faire toute la saison seul à son poste. Depuis qu'il est arrivé au Roc, je lui ai toujours donné des conseils. Comme on fait quasiment la même envergure, c'est plus facile. Je me revois un peu au même âge et j'essaye d'être son mentor."

C'est presque un adjoint pour le coach : "Il apporte énormément d'expérience au groupe, c'est quelqu'un qui rassure, encadre naturellement et sait prendre une grande importance dans un vestiaire. C'est un apport immense pour l'équipe. Les gars lui accordent beaucoup de crédit. Particulièrement Elhadji, à qui il concocte des exercices comme si c'était l'entraîneur des gardiens."

Marc Becdro révèle que c'est d'ailleurs "surtout à la demande des joueurs" qu'on lui a proposé ce deuxième retour. "J'ai aussi accepté pour soutenir mon copain Aurélien Simon, le capitaine, qui se sentait un peu seul parmi les vieux (à 37 ans), rigole encore celui qui a deux printemps de moins. Si j'ai la possibilité de faire ce come-back tous les hivers, pourquoi pas. Et s'il y a déjà trois portiers, au moins juste pour m'entraîner !"

"Si on peut l'investir dans le staff"

Et durant la saison en cours, quel sera son rôle sur le terrain ? "Avec Jean-Pascal, ce sont deux numéros deux, répond Raphaël Geslan. On fera en fonction des disponibilités de chacun, selon leur emploi du temps professionnel... pour faire tourner. Mais le problème, c'est que Marc va devoir reprendre le boulot en avril."

Ce dernier concède : "Je n'ai pas de visibilité pour l'avenir. Idem pour mon hôtel-restaurant, dont le Covid impacte le fonctionnement. Mais je vais m'entraîner à fond pour aider l'équipe à retrouver le top 5. On peut se retrouver rapidement sur le podium en enchaînant quelques bonnes opérations. Pour les prochaines saisons ? J'ai toujours dit que le club pouvait mener à bien un tel projet (atteindre la deuxième division à long terme). Raphaël a du vécu et connaît bien son job. Maintenant, il manque de belles recrues et de l'expérience pour encadrer les jeunes afin de pouvoir aller au bout."

Avec lui ? "Marc pourrait continuer à nous dépanner de temps en temps, mais si on peut l'investir dans le staff, pourquoi pas", conclut son entraîneur à propos de son futur adjoint ? Ce serait le sens de cette (belle) histoire.

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