Environnement : comment les résidus de nos médicaments polluent nos fleuves et nos rivières

  • Les médicaments que nous prenons ont un impact sur la planète. En particulier sur les fleuves et les rivières.
    Les médicaments que nous prenons ont un impact sur la planète. En particulier sur les fleuves et les rivières. Shutterstock - DesignRage
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Centre Presse Aveyron

Les médicaments que nous prenons ont un impact sur la planète. L’analyse chimique de 258 rivières du monde entier révèle une importante pollution des eaux douces par les résidus de médicaments, dévoile une vaste étude réalisée dans 104 pays sur tous les continents.

Les chercheurs de l'université d'York (Royaume-Uni) qui ont dirigé cette étude ont passé au crible 258 rivières et fleuves (dont l'Amazone, le Mississippi et le Mékong), dans le but très précis de mesurer le niveau de pollution généré par la production et la consommation de médicaments.

Les résultats des analyses (1052 échantillons au total) ont démontré que la majorité des cours d'eau est contaminée par des résidus médicamenteux qui se déversent dans les eaux usées et à terme dans les fleuves et dans les rivières. Selon l'étude, un quart des sites examinés présente des niveaux de pollution potentiellement dangereux pour les espèces aquatiques qui vivent dans ces rivières.

61 composés médicamenteux

Les substances responsables de cette pollution sont nombreuses : 61 composés chimiques médicamenteux ont été identifiés. Ils proviennent de traitements fréquemment administrés, tels que les antibiotiques, les analgésiques, les anti-inflammatoires, les antidépresseurs, les stimulants, etc.

Parmi les régions les plus polluées, on trouve notamment les pays à faibles revenus où sont situées les usines de production et où le traitement des eaux usées et des déchets est encore peu développé. C'est particulièrement le cas au Pakistan et en Bolivie.

Seuls les cours d'eau situés en Islande et dans un village Yanomami au Venezuela semblent relativement épargnés par cette pollution médicamenteuse.

"Cette étude a permis, pour la première fois, de faire un état des lieux représentatif de la pollution médicamenteuse des rivières dans le monde, en incluant de nombreux pays pour lesquels peu, voire aucune information n'était disponible. Cette approche pourrait être appliquée à l'avenir à d'autres types d'environnement comme les sols, ou encore les organismes vivants, afin de développer des réseaux internationaux de surveillance de la pollution", pointent les auteurs de la recherche dans un communiqué.

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