Football - Rodez : pourquoi Paul-Lignon ne fait pas le plein

L’abaissement de la capacité de Paul-Lignon à 1 783 places en raison des travaux d’agrandissement du stade, le retour du public le 31 juillet après quasiment une saison à huis clos… pour un constat étonnant : quasiment aucune réception ne s’est tenue à guichets fermés depuis le début du championnat et celle d'Amiens samedi, à 19 heures (25e journée de Ligue 2), ne devrait pas faire exception.

La fréquentation est même à la baisse, l’accueil de Dijon (0-2) le 15 janvier ayant eu l’une des moins bonnes affluences avec environ 1 400 spectateurs puis le dernier, celui de Valenciennes (0-0) qui en recensait 1 198 le 5 février, la pire. « Ce sont les deux matches lors desquels les points de vente à la consommation étaient fermés dans le cadre du précédent protocole sanitaire, souligne le service billetterie du Raf. Lorsqu’ils ne sont pas ouverts, beaucoup de gens ne viennent plus. C’est une tendance nationale. »

Pour le reste, le club explique ce manque d'effervescence par l’impossibilité de proposer des abonnements, l’instauration du pass sanitaire, le 9 juin, puis du vaccinal, le 24 janvier, ou encore la fluctuation du taux d’incidence du Covid-19. « On a un pourcentage de prise de billets intéressant, proche de 95 %, mais cette saison, beaucoup de personnes ont décidé de ne pas venir au dernier moment car positives au Covid-19 ou cas contacts. »

« 25 euros, c’est trop cher »

Mais certains supporters, croisés à Vabre lors de l’opposition de l’équipe réserve le lendemain de Rodez - VA, donnent une autre raison : « 25 euros, c’est trop cher, surtout pour voir un tel spectacle. » Ils évoquent ainsi la série de sept rencontres sans victoire, dont trois défaites, et de six sans le moindre but marqué. Alors qui plus est dans une enceinte en chantier, ce tarif fait débat. « Nos prix commençaient auparavant à 22 euros en tribune honneur pour les affiches premium, maintenant, ils vont toujours de 20 à 30, pointe-t-on du côté de l’institution sang et or. Dans ce contexte sanitaire qui nous plonge dans une incertitude financière, c’était difficile de s’engager sur une autre politique. »

Ça l’est toujours pour le Raf, qui annonce que « les prix ne changeront pas » au moins jusqu’à la fin de la saison. « Mais ils baisseront quand on aura plus de places à vendre, a priori en janvier 2023 si la nouvelle tribune populaire et celle située côté gendarmerie sont prêtes (la mairie parle, elle, de fin novembre 2022). Avant les travaux, Paul-Lignon avait une capacité assise de 3 205 sièges, il aura environ la même à l’issue de cette phase du chantier. Peut-être qu’on proposera alors des tarifs d’appel équivalents à celui qui était fixé en « popu », à savoir dix euros. » De quoi réjouir les supporters, mais avant, Rodez devra déjà retrouver le chemin du succès et réussir à décrocher un troisième maintien consécutif en Ligue 2.