Maleville : « Les chevaux n’ont pas été maltraités »

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  • Bernard et deux de ses chevaux. 
    Bernard et deux de ses chevaux.  C.I.
Publié le
Camil Ioos

Pointé du doigt pour une éventuelle maltraitance de ses chevaux, Bernard, un éleveur sur le secteur de Farrou, ne comprend pas, lui qui a toujours vécu avec des chevaux.
 

C’est une mise en cause qu’il ne digère pas. Bernard, éleveur sur le secteur de Farrou et de Maleville, est le propriétaire des trois chevaux qu’un promeneur lotois juge « maltraités » car ils avaient un accès difficile à l’eau et à la nourriture au moment de son passage. À tel point qu’une plainte avait été déposée à la gendarmerie, les services vétérinaires du département prévenus tout comme la SPA. Pour Bernard toutefois, l’incompréhension règne.
« Les chevaux, j’en ai tout le temps eu, précise Bernard qui a justement été le président fondateur des Cavaliers de l’Alzou dans les années 1990. J’ai 70 ans, j’ai toujours vu des chevaux chez moi. J’estime que les chevaux n’ont pas été maltraités ni négligés. J’aime mes chevaux. » Pour l’éleveur, la minceur des chevaux est liée à leur âge. « Deux des chevaux en question, ils ont 28 et 30 ans. L’autre, la comtoise, a 4 ans. Mais les deux anciennes, pour moi, elles ne sont pas malheureuses. C’est sûr qu’avec l’âge elles maigrissent. Le vétérinaire les avait vus récemment. Mais une jument de 28 ans, c’est sûr qu’on voit un peu ses côtes. »

Les services vétérinaires sont passés

Bernard concède tout de même, concernant les deux chevaux qui étaient sur un petit terrain à Farrou, que « là où ils étaient, c’est vrai qu’il fallait les changer car on était à la fin novembre. Cela a été fait dans l’après-midi quand on nous a alertés. » Maintenant, les bêtes sont sur un terrain facile d’accès. « Comme la jument va pouliner, ils ont également un abri. De toute façon, on les changera encore de place par la suite. » Concernant la troisième jument, elle a également été déplacée. Et l’éleveur de préciser. « La troisième jument, si elle était mise avec quelques veaux, ce n’était pas par hasard. Les chevaux sont des animaux qui peuvent s’ennuyer donc c’est toujours mieux quand ils ne sont pas seuls. C’était dans le but de lui tenir compagnie. » Les services vétérinaires du département ont toutefois pris contact avec l’éleveur et vu les bêtes. « Je n’ai jamais eu de problème avec les services vétérinaires. Ils sont passés. Mais tout est en ordre maintenant. Les services vétérinaires ne sont pas là que pour sévir. Ils sont aussi là pour accompagner les éleveurs. On travaille en collaboration avec eux. On n’a jamais eu de problème. » Au final, la situation semble être un malentendu entre des personnes qui aiment les animaux chacun à leur façon. « Si je n’aimais pas mes chevaux, cela ferait un moment qu’ils seraient partis pour la boucherie. Au contraire, on les garde avec nous tant qu’ils ne sont pas malades et qu’ils ne souffrent pas. C’est sûr que s’ils souffraient, on les ferait euthanasier. On a dû le faire pour l’un de nos chiens l’an dernier. On en a eu gros sur le cœur… »
Bernard ne compte toutefois pas en rester là. Comme une intrusion aurait été faite sur sa propriété pour prendre en photo la troisième jument, il envisage de porter plainte pour violation de domicile. En attendant, c’est à l’abri prévu pour la jument qui doit pouliner au printemps qu’il travaille.

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