Luc-la-Primaube. Maltraitance faite aux enfants : le silence tue

Un carrefour professionnel autour des violences commises sur mineurs s’est déroulé vendredi dernier à l’Espace Antoine de Saint Exupéry, à La Primaube. En s’appuyant, sur la création artistique, l’Enfant du Silence d’Olivier Savignac, porté par l’association Les Lucioles du Cœur, la MJC de Luc-la-Primaube invitait l’après-midi les professionnels et les bénévoles de différentes structures à échanger sur nos postures professionnelles, sur nos capacités à accompagner les victimes... Accueillis par François Bégaudeau, directeur du CLSH de la MJC, Catherine Collonges, conseillère municipale, et Olivier Savignac, les participants ont été invités à un ciné-concert, l’Enfant du Silence, à des tables rondes, a des échanges et discussions en plénières. Une séance tout public était programmée en soirée. Un ciné-concert assez singulier dans sa forme. Ici, pas de cinéma muet mais un moyen-métrage projeté sur écran et 4 musiciens sur scène accompagnant simultanément le film. Les scènes cinématographiques sont ponctuées par des chansons qui illustrent le propos du film, comme un arrêt sur image, source de réflexion pour les spectateurs."L’enfant du silence" aborde l’itinéraire de Baptiste, un jeune homme victime de violences sexuelles dans l’enfance qui a enfoui son traumatisme. Chronologiquement, les spectateur ont découvert "son réveil", le combat qu’il mènera pour lui et pour d’autres afin d’être reconnu victime, de traduire son agresseur devant la justice et de se reconstruire. Le film aborde aussi les aspects collatéraux : l’incidence sur la vie quotidienne, sur les proches, et dans les relations interpersonnelles. Actuellement, aucune chanson ne parle du parcours des personnes victimes de violences. Et la musique permet cette part de positif, de lumière, qui fait qu’on ne reste pas dans quelque chose d’ultra dramatique. Le but est d’expliquer que le dénominateur commun à toutes les personnes qui ont vécu ça, c’est le silence. Seulement 4 % des gens parlent immédiatement après les faits. Les autres restent dans le silence pendant plusieurs mois voire décennies.