Rodez : Rosella Fida, l'artiste aux multifacettes, à la Menuiserie

  • Rosella Fida explore plusieurs techniques. A la Menuiserie, elle expose des gravures.
    Rosella Fida explore plusieurs techniques. A la Menuiserie, elle expose des gravures. Repro CPA
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Rosella Fida expose actuellement à la Menuiserie, aux côtés de Gaëlle Abolivier et de Flavien Desray, jusqu'au 27 février, à Rodez. L'artiste d'origine italienne, qui a vécu aux Etats-Unis, a choisi l'Aveyron pour s'inspirer et créer. 

Gravures, dessins, sculptures en terre, en bois, en bronze, céramique, Rosella Fida navigue et explore les techniques. Elle aime autant travailler la terre que d'autres matières. Cette curieuse de la vie puise ses inspirations dans le monde. Rosella Fida n'a pas de frontières. Née en Italie, elle a  vécu aux Etats-Unis, à Houston, avant de s'installer à Paris, où elle  garde un atelier. "À Paris, je travaille les petites pièces, comme le bronze".

L'insatiable artiste, aime sonder le monde et ses possibilités. C'est comme ça et presque par hasard qu'un jour, elle découvre l'Aveyron. "Il faisait beau. Tout était vert. J'ai décidé de m'installer à Saint-Cyprien-sur-Dourdou, dans une maison un peu isolée", souligne l'artiste.

Depuis, elle y travaille la terre, la céramique. En général, ses expositions mêlent  sculptures de terre brute et de bois vernis, des matières qui évoquent la nature dans laquelle elle aime travailler. Son goût pour la campagne aveyronnaise est d’ailleurs une inspiration forte.

Des œuvres éphémères

 Plasticienne, elle crée des œuvres éphémères, et organise des performances artistiques qui nouent des liens entre le public et elle-même autour du travail de la terre. "Quand je fais une performance, j'échange beaucoup avec les gens. Je considère que cela fait partie de mon travail", confie Rosella la performeuse. Cela a été le cas à Amiens, par exemple, où elle a exposé,  sur l'espace public. « Mes performances et mes personnages posent la question de la mort et de la vie. Poussière nous sommes,  poussière nous retournerons, à la terre », résume l’artiste. Ses œuvres en terre sont éphémères, à l’image de la vie. Les corps qu’elle matérialise dans le bronze, dans la terre et qu’elle couche dans ses gravures nous ressemblent. Ils ne sont pas "beaux". Ils sont vivants, marqués par le temps…Ils sont nous, ils sont le temps qui passe. 

La terre, son matériau préféré reste une centralité chez elle. Mais un autre élément habite également ses œuvres : l'incertitude.  " Je travaille avec elle. Elle est nécessaire et inévitable. J’ignore ce que sera le résultat de la performance, je ne prévois que l’émotion que je veux rendre et une stratégie pour y parvenir. Dans mon travail de performance, je ne considère l’œuvre comme finie à aucun moment. Les aléas climatiques, comme l’action du public et ses attentes , persistent au-delà de ma création initiale. Avant même de l’avoir terminée, l'entreprise de déconstruction sur laquelle je n’ai plus aucune influence est déjà engagée. La terre est en transformation continue. Son évolution dépend de son environnement", dit-elle. 

En attendant de la découvrir sur une performance, à la Menuiserie elle donne un aspect tout aussi intéressant de ses compétences : la gravure à la pointe. À voir sans modération, à la Menuiserie, jusqu'au 27 février. 

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