Crème brûlée : la recette du succès de Franck Valayer

N’allez surtout pas croire que c’est par pure gourmandise que notre directeur artistique a nommé sa société, Crème Brûlée. "Du tout, confirme l’intéressé, j’aurais plutôt choisi Tiramisu dans ce cas. En nommant ma petite boîte ainsi, j’ai surtout voulu rendre hommage à un de mes groupes de rock préférés, Sonic Youth, qui a intitulé un de ses morceaux comme ça." Voilà pour le clin d’œil. Pour le reste, le natif de Rignac a aussi visé juste.

Formé sur les bancs du lycée des Arènes à Toulouse – il est diplômé d’un BTS en arts appliqués – Franck Valayer a longtemps roulé sa bosse dans l’anonymat du salariat avant de se lancer pour de bon. "J’avais acquis suffisamment de maturité pour me lancer à mon compte." Pourquoi à Nice ? Tout simplement parce que c’est là où il a atterri après une première expérience professionnelle à Rodez qui ne laissera pas que des bons souvenirs. Passons…

Créatif à souhait, résolument à l’écoute et patient comme pas deux, le directeur artistique a trouvé dans la perle du Sud, le support idéal à son expression. Une expression protéiforme pour celui qui préfère enchaîner les projets plutôt que de s’ennuyer. Serial entrepreneur, le Rignacois a ainsi développé une marque de vêtements, Hey ! Il fut aussi l’un des premiers à renseigner les consommateurs sur les produits défectueux ou dangereux. Avec Oulah ! il a lancé en 2018, la première plateforme entièrement dédiée aux rappels de produits en France.

"Un gros projet", valide Franck qui décline son intuition en un site internet, une application, une newsletter quotidienne et une présence sur les réseaux sociaux. Devant le succès d’Oulah ! l’initiative fait la Une de la presse. Sans doute un peu trop.

À son corps défendant, les concurrents s’engouffrent dans la brèche et obligent bientôt le gouvernement à communquer à son tour sur la thématique. "La mise à jour du site, de l’application me prenait énormément de temps. Du temps bénévole, explique Franck. Et quand le ministère de l’Économie a lancé sa plateforme, j’ai rapidement senti que je ne ferais plus le poids."

La fin de Oulah ! signe, en revanche, le début de la société Crème brûlée qui propose aujourd’hui ses services dans le sud-est de la France ou à Paris. "Étonnamment, je n’ai jamais travaillé pour un client aveyronnais", plaisante le freelance qui vise désormais le marché toulousain.

"C’est la grande nouvelle, s’amuse Franck, après quinze ans à Nice, je déménage à Toulouse avec femme et enfants. C’est une ville qui nous a toujours plu et un pôle universitaire de premier plan. On pense aussi à nos filles." À ses filles mais sans doute aussi à ses racines. "C’est aussi pour nous l’occasion de nous rapprocher de l’Aveyron. Ce n’est pas déplaisant."

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