Déserts médicaux : la ténacité des élus de Cransac a permis l’installation de nouveaux médecins

Dès début mars, la doctoresse Félicia Dinca recevra la patientèle locale et curiste dans l’ancien cabinet du Docteur Thomas. "En avril, son frère devrait lui aussi s’installer à Cransac et d’autres pistes que nous poursuivons sont susceptibles d’aboutir dans quelque temps" assuraient dernièrement les élus cransacois.

Ils poursuivaient : "Il nous a fallu être tenaces pour arriver à ce résultat. Nous avons tout connu, de l’espoir quand après maintes démarches et dépensés beaucoup d’énergie, nous étions quasi assurés de voir arriver un médecin au printemps 2021, au découragement quand la veille de sa venue il nous fait savoir qu’il avait changé d’avis en invoquant des raisons personnelles".

Confrontés au départ à la retraite des docteurs cransacois, les élus cransacois sont repartis à la recherche de médecins. "Mais nous ne sommes pas les seuls dans cette démarche, car la désertification médicale est un vrai problème de société. La santé n’est-elle pas le bien le plus cher que l’homme espère ? l’État n’a-t-il pas pour devoir d’offrir à sa population un accès au soin équitable, facile, sécurisé et de qualité ?" s’insurgent-ils. "Nous n’avons pas lâché et nous avons établi de nouveaux contacts avec l’aide de Decazeville Communauté."

Et puis une petite lueur le 10 septembre dernier, jour où plusieurs médecins ont été présentés en mairie. Lueur qui s’amplifie le 20 novembre, avec un médecin qui annonce son désir de s’installer à Cransac. La doctoresse Félicia Dinca confirmera son intention le 24 janvier, en indiquant que deux autres médecins de sa famille sont susceptibles d’en faire de même.

À l’unanimité le conseil municipal cransacois a validé une contribution financière pour la venue d’un deuxième médecin. "Les services du département nous ont éclairés sur les aides auxquelles les médecins peuvent prétendre. Tout est prêt pour les recevoir, précisent les élus. Pour conclure, nous avons certes gagné une victoire mais la plus grande des vigilances s’impose pour l’avenir car sur nombre de communes périphériques, plusieurs médecins vont prochainement faire valoir leurs droits à une retraite bien méritée".