La "fatigue vaccinale", un état psychologique reconnu par le ministre de la Santé ?

Le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale Alain Fischer l'avait évoqué avant lui : ce dimanche 20 février au grand jury RTL, Le Figaro LCI, le ministre de la Santé Olivier Véran s'en est fait l'écho, lors de son débat sur la situaion et la politique sanitaires à venir du gouvernement.

Alors que  l’Espagne, la Suède ou l’Allemagne la préconisent pour les personnes vulnérables et/ou âgées, quid donc de la 4e dose de vaccin en France ? La Haute autorité de santé tout comme le comité de stratégie vaccinale ont déclaré que cette 2e dose de rappel "ne s'imposait pas aujourd'hui", alors que la vague Omicron est en chute libre. Et Olivier Véran les a rejoints sur ce sujet en déclarant que cette 4e dose "ne s'impose pas aujourd'hui", même pour les plus de 80 ans, tout en soulignant que certaines personnes fragiles ou immunodéprimées ont déjà reçu une quatrième dose de vaccin, rappelle Midi Libre. 

INVITÉ RTL - Coronavirus : une 4e dose de vaccin "ne s'impose pas aujourd'hui" pour les plus de 80 ans, dit Olivier Véran #LeGrandJury https://t.co/tNTiWfCcZC

— RTL France (@RTLFrance) February 20, 2022

"Nous vaccinons les gens quand cela est absolument nécessaire", a-t-il poursuivi, évoquant en cela le "phénomène que l'on appelle la fatigue vaccinale".

Qu'est-ce que cette "fatigue vaccinale" ? Un effet secondaire du vaccin ? En quelque sorte, puisque liée à une vaccination à répétition. Mais pour le ministre de la Santé, ce n'est pas un effet physique, puisque "plus vous apprenez à votre système immunitaire de reconnaître le virus et de l'empêcher de rentrer et de vous infecter, mieux vous vous portez", a-t-il dit.

Cette "fatigue vaccinale" est bien un phénomène d'ordre psychologique s'apparentant à un ras-le-bol, comme l'a défini Olivier Véran : "Ce sont ces Français qui disent on a fait une dose, deux doses, maintenant trois doses, vous nous demandez d'en faire une quatrième, on en a marre".

Un "il y en a marre" que le ministre de la Santé semble avoir pris compte pour écarter, sauf nécessité absolue, cette 4e dose.