À Rodez, Unicor guidé par la réussite de son pôle viandes

Le propre d’une coopérative, c’est tirer sa force de ses adhérents et de son territoire. Quand, en 2020, Unicor a décidé de reprendre l’abattoir à Arcadie-Sud Ouest, en proie à des difficultés d’images et financières, le groupe présidé par Jean-Claude Virenque n’a pas simplement acquis un outil. Il a acquis le socle d’un nouvel axe de développement : " La vente d’une viande autrement".

L’outil investi, basé aux portes de Rodez, la production présente, "et qui va au-delà du territoire de la coopérative", Unicor a ensuite lancé sa marque éthique "L’engagement paysan". Elle a fait cela au Sommet de l’élevage, à Cournon, en octobre dernier. Résultat, après un peu plus d’un an de travail : "On est allé au-delà de nos objectifs", sourit Lionel Favié.

Grosse croissance de chiffre d'affaires

Avec 70 millions de chiffre d’affaires et un résultat bénéficiaire après un an d’exercice, Unicor (dont le CA avoisinait les 370 millions avant la reprise des abattoirs) sait qu’il a visé juste. "La valorisation de production de notre territoire, le développement d’une marque éthique, le travail auprès des GMS, le travail sur le bien-être animal nous ont guidés", explique Lionel Favié.

La mise en rayon de produits plus élaborés et la vente au détail pour les consommateurs sont les échelons sur lesquels travaillent les équipes du groupe coopératif aveyronnais. Idem pour le recrutement au sein de l’abattoir, Unicor planchant sur un développement local, là aussi. "Le recrutement au sein de l’agroalimentaire est très difficile. Nous menons un travail avec les agences intérim et la mission locale. Le travail demandé n’est pas facile. Mais depuis, on a pérennisé 50 % des recrutements, on doit continuer", explique le responsable du pôle viandes. Qui sait aussi pouvoir compter, pour cela, sur l’image positive, que le groupe Unicor semble parvenir à dégager avec ce pôle viandes né, faut-il le rappeler, dans un contexte économique et pandémique pas évident.