Circuits courts : à La Primaube, Boxaqui met du bon et bio dans ses tiroirs et vos assiettes

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  • Les paniers sont à retirer les mardis et les vendredis.
    Les paniers sont à retirer les mardis et les vendredis. A. A.
  • Les casiers sont arrivés en décembre dans le local installé à La Primaube.
    Les casiers sont arrivés en décembre dans le local installé à La Primaube. A.A.
Publié le
Anaïs Arnal

La vente directe et les circuits courts avaient déjà la cote, mais les confinements successifs liés à l’épidémie de Covid-19 ont boosté ce mode de consommation. Pour répondre à une demande croissante, les initiatives se multiplient à l’instar des drives et autres libres-services. Exemple avec Boxaqui qui a ouvert à La Primaube fin 2021.

Boxaqui, ce sont les "casiers d’ici". Le concept : proposer des produits frais et locaux dans des distributeurs automatiques accessibles en libre-service 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Fruits et légumes, viandes, œufs, fromages et produits laitiers, épicerie, boulangerie, boissons et même cosmétiques ; l’enseigne propose près de 400 références produits sélectionnées chez une vingtaine de producteurs, locaux pour la plupart.

Chez Boxaqui, le client commande en ligne sur le site internet et passe retirer ses achats les mardis et/ou vendredis au créneau horaire qu’il a choisi, ou il vient directement acheter les produits présentés dans les casiers réfrigérés ou tempérés du libre-service quand il le souhaite. Tous les paiements se font par carte bancaire et c’est sans engagement. "Dans nos vies à cent à l’heure, consommer bio et éthique demande une certaine organisation. Quant aux agriculteurs, avec le travail qu’ils ont à la ferme, ils n’ont pas le temps de développer la vente directe. Avec Boxaqui, notre objectif est de faciliter la vie des consommateurs et des producteurs", explique Julie, salariée en charge de la coordination logistique.

Elle s’est associée à Eva de La belle verte, au Vibal, et à Guillaume de la Ferme d’Espeillac, à Roussennac, producteurs de légumes bio. Avec eux, on retrouve Jean-Rémi qui fait de la viande bovine à la ferme de Lagarde, à Baraqueville, et Jehan qui cultive des légumes secs et fabrique des farines à Flavin.

Des anciens Loco-Motivés

Tous les cinq ont fait partie de l’association Loco-Motivés à Arvieu qui propose des paniers de produits locaux en circuit court depuis 2012. "J’ai été salariée pendant sept ans, raconte Julie. Avec la crise sanitaire, la demande a augmenté et nous avions de plus en plus de mal à trouver de nouveaux points relais. Dans le même temps, de nouvelles envies ont émergé au sein du collectif, qui n’allaient pas toutes dans la même direction. Nous avons présenté ce que l’on appelait alors le "projet La Primaube", mais il n’a pas fait l’unanimité. Alors on a décidé de quitter les Loco-Motivés au printemps 2021 pour le concrétiser."

Dès lors, tout est allé très vite : commande des casiers automatiques en avril, réservation du local à La Primaube en mai, visites chez les producteurs, conception du site internet et référencement des produits pendant l’été… "En attendant de recevoir les casiers, nous avons commencé au mois d’octobre avec un système de commande en ligne et livraison hebdomadaire. Nous avons rapidement atteint la trentaine de paniers par semaine et, depuis la livraison des casiers en décembre, nous conservons le même rythme", se félicite Julie.

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C’est le nombre de producteurs qui participent à l’expérience Boxaqui. La quasi-totalité est basée en Aveyron à quelques exceptions près : un producteur de fruits bio installé en Espagne, un autre (qui cultive également des olives), à Montpellier, et un distributeur d’œufs qui les collecte dans des fermes de nombreux départements voisins.
 

Une éthique d’intermédiaire

Des débuts prometteurs qui ne surprennent pas la jeune femme qui sait que le concept répond à une forte demande : "Nous avons beau être à la campagne, les gens font de plus en plus attention à ce qu’ils mangent et à la provenance des produits, ils veulent consommer bio et local."

Et lorsqu’on lui demande si les cinq mousquetaires de Boxaqui ont des velléités de s’implanter dans d’autres communes dans l’agglomération ruthénoise ou ailleurs, Julie fait preuve de prudence : "Cela ne fait que deux mois que nous avons lancé l’activité, nous manquons de recul. Il faut que nous prenions le temps de cerner les besoins des clients, de voir quels moments de la semaine et de la journée constituent des pics d’activité… Quoi qu’il en soit, les producteurs avec lesquels nous travaillons n’ont pas une capacité de production illimitée. Même si la demande est forte, nous n’irons pas chercher des poireaux bios en Bretagne. Nous voulons rester fidèles à notre éthique d’intermédiaire et vendre des produits les plus locaux possible."

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