Nouvelle agression d'un surveillant pénitentiaire à la maison d'arrêt de Rodez

  • De nouvelles tensions, 15 jours après l’attaque perpétrée contre un surveillant visant à le prendre en otage.
    De nouvelles tensions, 15 jours après l’attaque perpétrée contre un surveillant visant à le prendre en otage. Archives CP
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L'agresseur présumé devrait être placé en garde à vue ce vendredi avant une éventuelle présentation, le même jour, en comparution immédiate devant le tribunal judiciaire de Rodez.

Deux semaines après une violente agression ayant ciblé un surveillant pénitentiaire,  la maison d'arrêt de Rodez a de nouveau été le théâtre de violences ce mercredi 23 février. "Rebelote", soulignait le syndicat FO justice au lendemain des faits : "À peine plus de 15 jours après l’attaque perpétrée contre un collègue visant à le prendre en otage, et tandis que nous sommes toujours dans l’attente du transfert du second protagoniste de cette affaire encore gravée dans les esprits. Le syndicat Force ouvrière justice de la maison d'arrêt de Rodez déplore une nouvelle agression sur le personnel"

Vers 9h30 ce mercredi, alors qu'un surveillant pénitentiaire se rend voir un détenu qui le sollicitait, l'occupant a "forcé le passage, bousculant brutalement le collègue et le faisant chuter", raconte Sarah, secrétaire syndicale FO justice. L’intervention "rapide et professionnelle" des renforts a permis de maîtriser l’agresseur, qui a été conduit au quartier disciplinaire.

Le surveillant agressé a été délibérément "balayé" par le détenu, comme en attestent les images de vidéosurveillance de la maison d'arrêt. Selon la syndicaliste, l'homme devrait être placé en garde à vue ce vendredi avant une éventuelle présentation, le même jour, en comparution immédiate devant le tribunal judiciaire de Rodez.

"Il y a de plus en plus de violences, c'est le ressenti de tout le monde", affirme la syndicaliste. L'agresseur présumé est présenté, selon le jargon des maisons d'arrêt, comme un "gros profil", c'est-à-dire un détenu au lourd passé et potentiellement plus dangereux. "La gestion de ces gros profils devient de plus en plus compliquée à la maison d'arrêt de Rodez. Nous sommes actuellement à 152 détenus pour 100 places... Il serait bien que ces profils ne s'attardent pas trop dans de petites structures comme Rodez", souligne la secrétaire FO justice.

Une lettre listant les griefs des surveillants aveyronnais sera prochainement envoyée à la direction interrégionale des services pénitentiaires, à Toulouse.

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