Decazeville : "Le Ministère", un film qui reflète ce qu’a vécu la Sam de Viviez

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  • Hélène Desplanques, 2e en partant de la gauche, est venue de Lille pour parler de son film.
    Hélène Desplanques, 2e en partant de la gauche, est venue de Lille pour parler de son film. DDM
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Didier Latapie

Le film d’Hélène Desplanque a été projeté au cinéma la Strada en soutien aux salariés de la fonderie Sam.

La diffusion du documentaire "Le Ministère" et la venue de la réalisatrice Hélène Desplanques à la Strada, à l’initiative d’Arnaud Segond et Pierre Romaszko, ont attiré du monde au cinéma. Le film montre notamment les fonderies françaises qui à l’instar de la Sam, sont impactées par les nouvelles orientations dans le monde de l’automobile et la politique énergétique ainsi que la casse sociale.

Un débat a suivi la projection avec de nombreux échanges. Hélène Desplanques a répondu à nos questions.

Quelles étaient les conditions de votre tournage ?

J’ai tourné pendant un an et demi, très souvent seule à l’image et au son, en pleine pandémie. On m’a laissé libre de filmer la plupart des réunions, à l’exception notable des visites à Bercy des grands patrons. Quand j’ai terminé mon film, la grève de la Sam a débuté.

Comment le ministère de l’Industrie a-t-il reçu votre documentaire ?

La ministre Agnès Pannier-Runacher a estimé que le film était à charge. Je ne suis pas d’accord, le film ne l’attaque pas en tant que personne mais interroge un système. Peut-être voulaient-ils faire un coup de com en acceptant ma présence…

Dans tous ces drames sociaux, retrouve-t-on une même logique économique et/ou financière ?

Oui. Il y a le dogme très fort de "laisser faire le marché" dans notre gouvernement actuel qui applique à la lettre le libéralisme et laisse une latitude complète aux grands industriels. Ils sont les seuls maîtres à bord et l’État a abdiqué tout type de contrôle ou d’ambition sur une quelconque politique industrielle.

Comment s’est passé votre accueil à Decazeville ?

J’ai été très bien reçue. Le débat fut riche et j’ai été sensible à la fibre sociale que l’on ressent très fortement dans les échanges des habitants du territoire.

David Gistau, représentant CGT, a donné son ressenti après avoir vu ce documentaire qui, selon lui, "reflète exactement ce qu’on a subi à la Sam. Et on voit que rien n’a été anticipé par le gouvernement concernant la filière fonderie. Le rapport Roland Berger insiste pourtant sur le maintien de la fonderie aluminium en France, sous peine de perdre le savoir-faire. La souveraineté industrielle de la France passe par là".

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