L'Aveyronnais Pascal Lutran fait de l’œil au petit écran

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  • Prenant plaisir à rentrer régulièrement en Aveyron, l’orthoptiste Pascal Lutran est "acteur de complément" dans des séries télé très suivies.	Rui Dos Santos et DR
    Prenant plaisir à rentrer régulièrement en Aveyron, l’orthoptiste Pascal Lutran est "acteur de complément" dans des séries télé très suivies. Rui Dos Santos et DR Centre Presse - Rui Dos Santos
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Rui DOS SANTOS

Orthoptiste au centre hospitalier universitaire à Nîmes depuis quinze ans, il est "acteur de complément" dans des séries télévisées comme "Ici, tout commence" sur TF1, "Un si grand soleil" ou "Candice Renoir" sur France 2.

Quels sont les nombreux points communs entre "Ici, tout commence" et "Un si grand soleil" ? Ces séries télévisées, diffusées, du lundi au vendredi, respectivement, sur TF1 à 18 h 30 et sur France 2 à 20 h 40, enregistrent ainsi un énorme succès populaire avec de fortes audiences. Portées par de très beaux castings (Elsa Lunghini, Benjamin Baroche, Catherine Marchal, Frédéric Diefenthal... pour la première, Mélanie Maudran, Moïse Santamaria, Tonya Kinzinger, Fabrice Deville... pour la seconde), elles sont tournées en Occitanie. à Saint-Laurent-d’Aigouze, dans le Gard, pour celle qui fait le bonheur quasi quotidien des téléspectateurs de la première chaîne ; à Montpellier, dans l’Hérault, pour ceux de celle du service public.

Il y a toutefois un point commun bien moins connu des fidèles : un "figurant" aveyronnais. Pascal Lutran est, en effet, "acteur de complément" dans ces deux séries, mais également dans "Candice Renoir", jouée par Cécile Bois, tournée à Sète, qui fait le bonheur de l’audimat de France 2, en première partie de soirée, souvent le vendredi.

Né à Olemps (la maternité était alors à l’annexe des Peyrières), fin novembre 1982, d’un papa, professeur au lycée Foch à Rodez, originaire de Baraqueville, et d’une maman, infirmière, de Moyrazès, Pascal Lutran a grandi à Agen-d’Aveyron. Son bac S en poche, décroché en 2000, il voulait absolument s’orienter "vers des études dans la santé". Après "avoir réfléchi à faire médecine", il s’est décidé pour trois années à l’école d’orthoptiste de Montpellier, "inspiré par le Ruthénois Nicolas Marchais", lequel a mis au point le programme E(ye)Motion. S’il a "hésité à rentrer à la maison" pour exercer après l’obtention du diplôme, il a finalement rejoint, voilà quinze ans, le centre hospitalier universitaire de Nîmes, où il œuvre aux urgences pour des pathologies lourdes, chez des patients du Gard bien sûr, mais venant aussi de Lozère et même de l’Aveyron.

Il n’a toutefois pas coupé les ponts avec son département de naissance. "Je rentre voir mes parents toutes les deux semaines, confirme-t-il. Si j’habitais à Paris, je ne le ferais pas mais je profite de cette proximité géographique. Je suis très attaché et je ressens un petit manque dès que je ne peux pas revenir assez régulièrement". Et de lancer, avec un grand sourire : "Pour tenir le coup, j’ai toujours de l’aligot et de la saucisse sèche".

Discret de nature, Pascal Lutran se soigne : "J’ai choisi le théâtre d’impro, en 2016, pour surmonter ma timidité. C’était thérapeutique. Et, j’ai multiplié les expériences". C’est ainsi que, avec d’autres collègues du CHU, il a répondu à une petite annonce de TF1 qui cherchait des figurants pour "Ici, tout commence". "Tout d’abord par curiosité, car je voulais découvrir l’envers du décor, assure l’intéressé. Jusque là, j’avais juste regardé, comme tout le monde, quelques épisodes de "Plus belle la vie" mais je n’étais pas un inconditionnel". Début juin l’an dernier, le téléphone a sonné. Il s’est donc retrouvé au cœur des décors gardois de "Ici, tout commence" (dans le rôle d’un client d’un restaurant) mais également de "Un si grand soleil" (accoudé au bar). Il sera dans la peau d’un gendarme des années 80 dans la saison 10 de "Candice Renoir", dont la diffusion est programmée en septembre sur France 2. Mais, il ne peut pas en dire plus... Chut !

"J’y ai pris goût, se réjouit Pascal Lutran. Je suis sollicité une fois par mois. Les premières scènes, j’ai été impressionné, pas rassuré du tout. Vu mon tempérament, je ressens une forme de fierté car j’ai su me mettre en danger, sortir de ma zone de confort". Tant et si bien que l’introverti s’est inscrit à un stage de six jours au cours Florent, à Montpellier, fin avril. "J’ai envie d’apprendre, conclut-il. On ne sait jamais. Si j’hérite d’un petit rôle, plus sérieux. Je n’écarte rien. Je suis prêt à faire des concessions". L’année 2022 est charnière... C’est celle de ses quarante bougies !

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