Cyclisme - affaire Geniez : son boss Jean-René Bernaudeau sort du bois

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    Jean-René Bernaudeau. Repro CP - Repro CP
Publié le , mis à jour
Aurélien Parayre

" S'il n'avait pas fait appel, il aurait été licencié sur-le-champ". Le manager de TotalEnergies a livré un entretien vérité à nos confrères de L'Equipe ce lundi 7 mars au sujet de l'affaire Alexandre Geniez, le cycliste professionnel aveyronnais condamné mercredi dernier à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales et qui a fait appel.

" Suite à son jugement, Alexandre m'a appelé, totalement effondré, et m'a dit : 'Je veux continuer à me défendre'. Je l'ai écouté. Je sais qu'il a fait aussitôt appel et que son jugement est donc suspendu, a livré Bernaudeau au site internet de L'Equipe au sujet de l'affaire Geniez, avant de poursuivre : C'est la loi française : on la respecte, on est donc en attente de son jugement. En France, les coureurs sont des salariés et on est censés respecter la loi. "

Sur l'état psychologique du Ruthénois de 33 ans et les incidences sur la suite de sa saison, il n'a rien caché non plus. "Pour l'instant, Alexandre ne va pas courir parce qu'il n'est pas bien. On n'a pas envie qu'il soit en compétition car c'est quelque chose de grave si c'est avéré. Ce que je veux aussi dire, que le droit des femmes est prioritaire à nos yeux, on se bat pour cela au quotidien. Les violences faites aux femmes, ce n'est pas supportable."

"Quand je l'ai eu, il pouvait à peine parler, il pleurait"

 

Et de poursuivre après que notre confrère Gaetan Scherrer l'a questionné sur la pertinence du communiqué publié par TotalEnergies vendredi dernier : " En l'état, on ne peut pas faire plus. Il faut se plier à la loi française. C'est pour ça que je souhaite aussi m'exprimer, je me dois de rétablir la vérité, et la vérité, c'est qu'il faut attendre le jugement, point. Il y a eu un véritable déferlement de haine sur les réseaux sociaux qui a été évidemment difficile à encaisser pour Alexandre. Quand je l'ai eu, il pouvait à peine parler, il pleurait et ça m'a évidemment touché. Maintenant, il faut attendre la loi. Moi, je ne suis pas juge. Certains visiblement le sont, et jugent par le biais des réseaux sociaux. C'est un homme avant tout et il a le droit de se défendre. S'il fait appel, c'est qu'il a ses raisons."

Autre question de L'Equipe, éclairante pour la suite de la carrière du grimpeur aveyronnais, qui avait déjà annoncé à l'automne dernier que 2022 sonnerait quoi qu'il en soit la fin : Si ce jugement est confirmé, pourra-t-il rester chez TotalEnergies ? " Si l'appel n'avait pas été demandé par Alexandre Geniez, il aurait été licencié sur-le-champ. Je suis son employeur et je n'aurais pas pu faire autrement ; de toute façon, je ne pourrais pas accepter cela. Et si l'appel est confirmé, il est évident qu'il sera sanctionné. Il sera licencié."

À noter que l'affaire, qui sera rejugée à Montpellier, devrait l'être d'ici un an ou un an et demi, selon le conseil d'Alexandre Geniez.


 

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