Le planning familial de l'Aveyron se réjouit de l'allongement du délai légal de l'IVG

  • Jean-Louis Roussel, président du planning familial, se réjouit de cette loi mais reste vigilant quant à  son accès à travers le territoire. Jean-Louis Roussel, président du planning familial, se réjouit de cette loi mais reste vigilant quant à  son accès à travers le territoire.
    Jean-Louis Roussel, président du planning familial, se réjouit de cette loi mais reste vigilant quant à son accès à travers le territoire. Salima Ouirni
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Le Parlement vient d'adopter l'allongement du délai de l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Une mesure visant à renforcer le droit à l'avortement, attendue depuis longtemps par Jean-Louis Roussel, président du planning familial aveyronnais. Rencontre.

Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. S'il reste beaucoup à faire en termes d'égalité (notamment des salaires), elles viennent de remporter une victoire importante sur la liberté de disposer de leur corps, avec l'allongement du délai légal d'interruption volontaire de grossesse qui passe ainsi de 12 à 14 semaines (Journal officiel du jeudi 3 mars). 

Comment avez-vous accueilli cette loi  ? 

Cela fait des années que le planning familial et les élues femmes portent cette revendication. Sans elles, on n'aurait pas eu cette prolongation de l'IVG. Alors que le président Emmanuel Macron avait fait de l'égalité femme homme, une cause nationale, il s'est prononcé finalement contre. On vient d'obtenir cette victoire au bout d'un marathon parlementaire. Cela sera aussi  la dernière loi de ce quinquennat !

En dehors de l'allongement des délais de l'IVG, qu'est-ce que la loi apporte en plus aux femmes ? 

Elle permet aux sages-femmes de pratiquer  une IVG chirurgicale au sein des hôpitaux alors que jusqu'à présent, elles ne pouvaient pratiquer que les IVG médicamenteuses. De plus, les femmes ont recours à l'IVG médicamenteuse en ville, c’est-à-dire en dehors d'un établissement médical,   jusqu'à sept semaines de grossesse. La loi supprime aussi le principe selon lequel la femme doit prendre le médicament, en présence d'un médecin. 

Des regrets tout de même ? 

Oui, la loi ne supprime pas la clause de conscience spécifique, autorisant le médecin à refuser la prescription du médicament  pour une IVG ou de la pratiquer. Cela représente donc un obstacle supplémentaire. Il faut rappeler que 40% des maternités ont fermé en France en 20 ans, tandis que 120 centres de planification ont fermé sur 15 ans. Si l'on ajoute à cela la précarité des profils, cela commence à faire beaucoup.  Il faut par conséquent rester vigilant afin que les avancés de la loi soient accessibles sur tout le territoire, quel que soit l'âge, la nationalité , le profil etc. 

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