Rodez : l’accueil de familles ukrainiennes s’organise

Cette nuit, les bénévoles d’Emmaüs, partis vendredi de Rodez, Millau et Albi, de retour de la frontière roumano-ukrainienne de Satu Mare, auraient dû revenir avec une femme ukrainienne et ses deux enfants, ainsi qu’un ressortissant ukrainien. Mais entre la peur de l’inconnu et celle de se retrouver seul, ils ont préféré renoncer.

Mais il n’en demeure pas moins que les élus de l’agglomération s’organisent pour accueillir bientôt plusieurs familles. "La Satar nous propose deux bus avec chauffeurs pour aller chercher des Ukrainiens qui sont déjà arrivés dans les communautés d’Emmaüs en France, qui sont frontalières. Nous allons voir avec Emmaüs Europe vers où nous diriger", explique-t-on du côté de l’agglo. "Nous n’avons pas de communautés ukrainiennes à Rodez, comme c’est le cas dans plusieurs grandes villes, donc cela pourrait être un peu plus délicat".

19 logements HLM et des sollicitations de particuliers

La collectivité a toutefois d’ores et déjà bloqué dix-neuf appartements de son parc HLM. Et a également reçu plusieurs sollicitations de particuliers en capacité d’accueillir des familles. "Mais tout cela doit s’organiser " lance l’élu de l’agglomération Jean-François Bouges, qui multiplie les coups de téléphone ces derniers jours.

Il est d’ailleurs à la manœuvre pour la réception des dons en faveur de la population ukrainienne (lire par ailleurs), ainsi que pour la logistique d’accueil des familles. "Il faut les accueillir dans de bonnes conditions, que ces familles puissent être logées au cœur de la cité", explique l’élu.

"De même, nous allons acter en bureau d’agglomération l’identification d’un site qui va accueillir toutes les familles, afin de les dispatcher petit à petit dans les lieux d’hébergements qui leur conviennent le mieux", relate un des responsables de Rodez Agglomération. À cet effet, l’agglo est également en quête de traducteurs, afin de mieux accompagner ces familles en plein désarroi.

"J’étais en ligne avec Véronique Magneaux, la responsable des centres d’Emmaüs de Villefranche et Rodez. Elle m’a dit que les ressortissants ukrainiens étaient véritablement horrifiés par les dernières nouvelles qu’ils ont de chez eux…", relate Jean-François Bouges.