Millau. Course à pied : le Millavois Sébastien Da Costa défie le désert marocain pour les enfants malades

L’une des courses pédestres les plus difficiles au monde et la plus célèbre du Sahara, où 1 300 concurrents évoluent dans le sable, en autogestion alimentaire. à une différence près, c’est seul que cette fois-ci, l’Aveyronnais va tenter de relever le défi. " Le faire à deux, c’est magique, raconte le jeune homme de 31 ans. Mais j’avais cette volonté de le réaliser seul aussi car c’est un challenge sur le plan de la solitude. "

Dépassement de soi

Sébastien Da Costa court depuis plus de dix ans maintenant. Sur les traces de son papa. Et à Millau, il a trouvé un terrain de jeu idéal pour assouvir sa soif de courses. "Je vais participer à mon dixième 100 km de Millau cette année, je participe aux Templiers, le Marathon de Paris…" Il court aussi dans le sillon de son père, qui durant de longues années, a avalé les kilomètres pour les enfants malades sur les épreuves du Marathon du sable. "On le fait par goût pour le défi et parce qu’on a la même passion, la même envie, la même mentalité", résume le Millavois d’adoption depuis son installation dans la cité du gant en 2008. Originaire de Reims, le garçon se revoit encore franchir la ligne d’arrivée avec son père il y a quatre ans. à 58 ans, Jean avait ainsi couru son neuvième et ultime Marathon des sables. "Je veux rendre hommage à mon père pour toutes ses courses, et redonner force et courage aux enfants malades". Dans la famille Da Costa, s’encourager et s’entraider sont deux mots d’ordre. De l’entraide, le trentenaire va en avoir besoin pour parcourir les 250 km qui l’attend dans les dunes du désert marocain en six jours. "Je serai accompagné par trois autres coéquipiers dont le Millavois Jérôme Resseguier et deux Toulousains. On va courir chargé de notre sac de 11 kg sur le dos et sous des températures éreintantes pour l’organisme qui seront proches de 50 °C."

Mais plus qu’un défi sportif, c’est l’engagement pris pour les enfants qui prime. "Nous devons leur montrer que la force de caractère permet de réaliser beaucoup de choses dans la vie. Je ne cherche pas à finir premier mais à franchir la ligne d’arrivée car chaque étape terminée, chaque kilomètre parcouru est une victoire pour les enfants malades." Dans les moments durs, "on se raccroche à eux. Moi, je pense aussi à ma famille, à ma fille… C’est une source de motivation pour se surpasser."