Plongée : le club subaquatique de Rodez recense la biodiversité d’eau douce
Cette année, l’association ruthénoise s’est donné l’objectif de répertorier les fonds aquatiques aveyronnais pour en observer l’évolution.
C’est un projet qui tenait à cœur au président Xavier Noal et aux adhérents du club subaquatique de Rodez : "2022 est l’année de la découverte, de l’inventaire et du partage de nos rivières et lacs." Tel est le fil rouge de l’association, qui veut allier le plaisir de plonger avec l’observation de la biodiversité marine. Pour ce faire, le club ruthénois peut compter sur Marie-Cécile Devroe, experte diplômée en biologie aquatique. "C’est notre référente, elle anime des groupes de recherche en eau douce", précise le président.
L’idée est donc venue de faire profiter de ce projet à de nombreux clubs proches de la Méditerranée. Car "quand on parle de plongée, on pense immédiatement à la mer. Alors nous nous donnons la possibilité de partager notre milieu en eau douce avec ces clubs habitués aux explorations marines", indique Xavier Noal.
En Occitanie, l’association subaquatique de Rodez à la réputation, chez les initiés, d’être des spécialistes de la biologie d’eau douce. Elle a à son actif d’innombrables photographies de la faune et de la flore des lacs et rivières du département. "Les plongeurs de Montpellier et de Sète vont bientôt venir pour découvrir le monde de l’eau douce au travers de nos découvertes et de nos inventaires."
Par tous les temps
Qu’il pleuve, qu’il vente, les plongeurs aveyronnais à la réputation d’être des durs à cuire. En février comme en août, ils se sentent comme un poisson dans l’eau. C’est du moins ce qu’ont entrepris cinq d’entre eux pour la première sortie de l’année, en fouillant les profondeurs du Créneau fin février. Le cours d’eau du Vallon offre par endroits des gouffres de plus de cinq mètres de profondeur.
Les truites sont bien présentes, ainsi que les vairons, les moules, les écrevisses. Une faune riche en diversité qu’une quinzaine de plongeurs photographes, dont Denis Poracchia, figent avec leurs appareils, ainsi que les plantes, qui sont également répertoriées afin d’enrichir les albums.
"Notre grande mission dans ce projet 2022 est de faire un inventaire du lac de Pareloup et surtout celui de Castelnau-Lassouts-Lous, d’une grande diversité, et pas seulement en poissons et en mollusques… Ce n’est pas un barrage comme Pareloup, il est à la fois lac et rivière. D’où cette diversité de faune et de flore, avec notamment des algues différentes. C’est l’essence de nos prochaines recherches", souligne Xavier Noal, qui espère faire, avec tous ses adhérents, un état des lieux le plus complet possible, même si la tâche est immense. Le but est que dans cinq ou six ans, la même démarche renseigne sur l’évolution des fonds aveyronnais. C’est avant tout, çà, l’idée de partage des 130 plongeurs du club subaquatique de Rodez.
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