Agriculture en Aveyron : Loïc Maruéjouls compte moins sur les politiques que sur lui-même

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  • Loïc Maruéjouls, éleveur de veau d'Aveyron et du Ségala, à Rieupeyroux.
    Loïc Maruéjouls, éleveur de veau d'Aveyron et du Ségala, à Rieupeyroux. JAT
Publié le , mis à jour

Qu'attendent les professionnels de l'agriculture aveyronnaise de cette campagne présidentielle ? Nous avons demandé à Loïc Maruéjouls, éleveur à Rieupeyroux son sentiment. 

Droit dans ses bottes, Loïc Maruéjouls ne se berce guère d’illusions. Si l’agriculture est le parent pauvre des thèmes de campagne abordés au cours de cette élection présidentielle, « de toute façon, partie comme elle est partie cette campagne, il n’y en aura pas », glisse-t-il un brin fataliste.

Dès lors, son ressenti est tout à la fois clair et laconique : « Je n’attends pas grand-chose de cette présidentielle et, pour tout dire, on ne compte pas vraiment sur les hommes et les femmes politiques. Il ne faut pas attendre après eux, il faut se débrouiller, voilà tout ».

« Trop d’administratif à faire »

Installé depuis 2018 dans le sillage de ses parents, qui ne sont jamais bien loin, il pilote une exploitation bovine labellisée veau d’Aveyron et du Ségala. Il est la troisième génération à mener les affaires familiales au Cussou, à Rieupeyroux, dont il est élu au conseil municipal.

S’il est habitué aux contraintes du cahier des charges Label rouge, dont il s’acquitte sans aucun problème, c’est la «paperasserie administrative » qui lui met le boulet au pied. « Il faut sans cesse se tenir à jour dans ce domaine, déplore Loïc Maruéjouls. Il y a beaucoup trop d’administratif qui passe sur notre temps libre. C’est là-dessus qu’il faudrait agir, mais le problème, c’est que toutes les subventions que nous donnent les pouvoirs publics leur permettent de nous contrôler ». Des subventions « qui font notre revenu même si l’on veut avant tout vivre de notre métier », ce qui devient d’autant plus difficile dans la situation actuelle. « Si la loi Egalim2 est appliquée, ce sera une bonne chose, car on ne pourra pas faire autrement pour garantir notre revenu ».

Tout cela ne rend pas forcément le métier attractif, « même si, globalement on n’est pas coincé sur notre planning. Si l’on arrive à trouver des salariés, on arrive à trouver du temps libre ». Un temps précieux à préserver pour le consacrer aussi à ses deux jeunes enfants et son épouse, infirmière. Le sens de la vie en quelque sorte, qui le rend « quand même confiant en l’avenir ».
 

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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 2 années Le 14/03/2022 à 12:19

Ce Monsieur oublie qu'il compte aussi sur les contribuables (9.5 milliards d'Euros chaque année) au titre de la PAC .