Aveyron : une saison écourtée mais un bon cru pour les stations de ski

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  • Roger Auguy et Vincent Alazard, pour les élus, Gonzalo Diaz et Christophe Rançon, chefs d’exploitationde Brameloup et de Laguiole, ainsi qu’Emmanuelle Tixier, directrice généraledes services à la mairiede Laguiole.
    Roger Auguy et Vincent Alazard, pour les élus, Gonzalo Diaz et Christophe Rançon, chefs d’exploitationde Brameloup et de Laguiole, ainsi qu’Emmanuelle Tixier, directrice généraledes services à la mairiede Laguiole. OC
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Olivier Courtil

La clientèle a répondu présent dans les stations de l’Aubrac quand la neige était au rendez-vous.

L’image symbolique en dit sur la volonté des stations de l’Aubrac de conjuguer leur avenir en commun. Pour la première fois, élus et chefs d’exploitation des stations de Laguiole et de Brameloup se sont retrouvés ensemble pour dresser le bilan de la saison. Tous unis derrière la bannière du syndicat intercommunal à vocation unique (Sivu) des stations de l’Aubrac aveyronnais qui rassemble les quatre communes (Laguiole, Saint-Chély-d’Aubrac, Prades-d’Aubrac et Saint-Geniez-d’Olt) en charge de la gestion des deux stations.

Cette union s’accompagne d’un bilan positif. Vincent Alazard, au titre de président du Sivu, de qualifier de "bonne année" ce cru 2022 bien que tronqué, en particulier pour Brameloup. "Le départ a été mirobolant, nous n’avons jamais vu autant de monde en décembre", glisse ainsi Roger Auguy, maire de Prades-d’Aubrac et premier vice-président du Sivu. Et Gonzalo Diaz, responsable de la station d’ajouter : "On est un peu déçu de ne pas avoir ouvert plus mais on a fait durer au maximum avec une clientèle ravie."

Percée du fond et parcours raquettes

L’autre bonne nouvelle à Brameloup concerne la présence du restaurant du "Refuge" de Quentin Cayla qui "a joué une part prépondérante et soufflé un petit renouveau", précisent les deux représentants de Brameloup dont la saison a pris fin au 30 janvier. Regret d’une saison écourtée, d’autant que le public a répondu présent dès que la neige était au rendez-vous. "Il y a une vraie envie des gens de skier." Voire une poussée constatée pour la pratique du fond et des raquettes qui tendent à se démocratiser. L’année blanche des stations, l’an dernier, à cause du Covid-19 étant passé par là. Revers de la médaille, nombreux pratiquants estiment que la station leur est due et ne paie pas pour emprunter les parcours raquettes et fond. D’autant plus dommageable comme le rappelle Christophe Rançon, chef d’exploitation à Laguiole, que " le fond a été damé tous les jours".

Et de poursuivre : "Le damage a sauvé la saison grâce à l’équipe que l’on faisait venir parfois à 4 heures du matin." Une implication forte des équipes qui a dépassé les clivages ancestraux. Ainsi, Gonzalo Diaz avec sa compagne Gigi sont venus prêter main-forte à Christophe Rançon qui officiait pour sa première saison avec son épouse Françoise à la billetterie. Ce fut même "l’alchimie" a déclaré Gonzalo Diaz.

Le futur syndicat en 2023

Une alchimie dont la recette reste à transmettre au futur syndicat mixte qui attend l’entrée du Département ainsi qu’une voire deux intercommunalités (Aubrac Carladez Viadène a voté favorablement, celle Des Causses à l’Aubrac est en cours) pour aider à combler le déficit récurrent. C’est l’autre frustration qui s’ajoute à la saison écourtée. "La commission départementale de coopération intercommunale se réunira à l’automne, pas avant en raison de la réserve électorale, pour une mise en fonction au 1er janvier 2023", annonce Vincent Alazard.

Sans parler du temps long de l’administration avec des études d’impact environnementales nécessaires étalées sur un an. Brameloup et Laguiole doivent encore s’armer de patience. Mais cette fois, c’est main dans la main. "On est complémentaire", a rappelé Roger Auguy qui a éprouvé la durée de l’administration avec le lac des Picades curé en juin après dix années d’attente.

79 jours d’ouverture à Laguiole dont 51 sur l’ensemble du domaine et 28 au secteur du Bouyssou.

20 000 m3 d’eau projeté pour fabriquer la neige de culture permettant d’ouvrir pendant les vacances d’hiver.

283 496 € à Laguiole (20 991 forfaits en alpin) dont 18 000 € pour le fond et 7 600 € en raquettes.

28 jours d’ouverture à Brameloup dont 20 sur l’ensemble du domaine.

5 400 forfaits vendus en alpin, 925 en raquettes et 342 en fond.

3,50 M€, le montant des deux projets portés par le syndicat des stations de l’Aubrac aveyronnais avec le pôle pleine nature et Avenir montagne pour pouvoir investir.

2, l’hélicoptère du Samu est venu deux fois sur les stations qui ont constaté une hausse des accidents.

Repères

"Le financement est compliqué car le syndicat ne compte que quatre communes. Les deux stations s’inscrivent dans l’avenir pour les quatre saisons mais l’hiver reste primordial quand on voit la fréquentation. Aujourd’hui, la bonne nouvelle est que les hommes s’inscrivent dans la continuité.

Vincent Alazard, président

du syndicat des stations

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