Un deuxième enfant décédé en février à cause de la bactérie E.coli alerte Santé publique France

  • À ce stade, l’investigation épidémiologique n’a pas permis d’incriminer une source de contamination particulière. À ce stade, l’investigation épidémiologique n’a pas permis d’incriminer une source de contamination particulière.
    À ce stade, l’investigation épidémiologique n’a pas permis d’incriminer une source de contamination particulière. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Après un premier décès signalé en février, les autorités sanitaires alertent sur un deuxième décès d’enfant, recensé également en février, qui serait lié à la bactérie E.coli, et appellent à renforcer la prévention. 

Un deuxième enfant est décédé dans le cadre de la recrudescence de cas  de contaminations graves à la bactérie E. coli signalés depuis début février, a annoncé samedi 12 mars, l’agence Santé publique France, qui insiste sur « la prévention des risques alimentaires ».

Au vendredi 11 mars, 26 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) « liés à des bactéries E. coli présentant des caractéristiques similaires ont été identifiés » chez des enfants de 1 à 15 ans et « deux enfants sont décédés », a indiqué Santé publique France dans un communiqué, ajoutant que « 22 cas supplémentaires sont en cours d’investigation ».

Diarrhées sanglantes parmi les symptômes

Selon l’institut Pasteur, les souches de E. coli dites entérohémorragiques (ECEH) « provoquent des diarrhées sanglantes et produisent une puissante toxine à l’origine du syndrome hémolytique et urémique (SHU). » Les autres symptômes peuvent être : vives crampes d’estomac, vomissements, nausées, maux de tête… L’institut Pasteur précise que « les symptômes provoqués par ECEH (E. coli entérohémorragiques) apparaissent entre 3 et 8 jours après l’infection. »

La plupart des variétés de la bactérie E. coli « ne présentent pas de danger pour l’humain, mais certaines peuvent transporter des gènes qui leur permettent de provoquer la maladie. »

Santé publique France explique ces bactéries responsables de ce syndrome « sont présentes dans les intestins de nombreux animaux ruminants (vaches, veaux, chèvres, moutons, daims, etc.) et sont éliminées par les excréments qui peuvent alors contaminer l’environnement (eaux, fumiers, sols) et les aliments. Ces bactéries supportent bien le froid (survie dans un réfrigérateur ou congélateur), mais sont détruites par la cuisson. »

Viandes crues, légumes ou fruits mal nettoyés en cause

La consommation de produits animaux (viande ou produits laitiers) mal cuits ou consommés crus peut déclencher cette contamination. « Les fruits et les légumes frais, ayant été en contact avec des ECEH peuvent être également à risque », ajoute l’Institut Pasteur.

À ce stade, l’investigation épidémiologique n’a pas permis d’incriminer une source de contamination particulière. Aussi, les autorités sanitaires renouvellent les recommandations générales de prévention des risques alimentaires, notamment chez les enfants de moins de 16 ans : lavage des mains avant la préparation des repas, cuire à cœur les viandes rouges, les fromages au lait cru ne doivent pas être consommés chez les enfants de moins de 5 ans, les légumes, salades ou fruits doivent être lavés ou épluchés, les ustensiles de cuisines et les plans de travail doivent être lavés, les restes alimentaires doivent être rapidement mis au frigo…

Santé Publique France indique que « les autorités sanitaires, qui suivent l’évolution de la situation de manière quotidienne, sont pleinement mobilisées afin d’identifier la source de cette contamination et mettre en place les mesures sanitaires adaptées le plus rapidement possible pour éviter la survenue de nouveaux cas. »

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