Covid-19 : bientôt le bout du tunnel pour les voyagistes aveyronnais ?

  • Les voyagistes attendent désormais l'été pour voir leur activité redémarrer.
    Les voyagistes attendent désormais l'été pour voir leur activité redémarrer. DR -
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Xavier Buisson

Deux des poids lourds locaux du voyage de groupe se montrent plutôt confiants pour l’avenir, après deux années quasi-blanches du fait de l’arrivée du coronavirus, et prônent désormais une nouvelle façon de (faire) voyager.

Xavier Obert, président de Go and Live : « Le pire est derrière nous. En 2022, on repart ! ». En 2019, soit avant la crise du Covid-19, le groupe a fait voyager, au travers de ses huit entités, 165 000 enfants dont 140 000 en voyage scolaire et 25 000 en séjours culturels, linguistiques ou sportifs.

Il comptait alors 200 salariés pour un chiffre d’affaires de 97 M€, un chiffre très proche des ambitions de Jean Burdin, précédent président, qui déclarait fin 2017 : « En poursuivant notre politique d’ouverture et d’expansion, si tout va bien, on devrait réaliser 100 M€ de chiffre d’affaires à l’horizon 2020. »

C’était, bien entendu, compter sans la pandémie. Une « vraie catastrophe » pour le secteur et pour le groupe, « qui fait voyager principalement des enfants, et ce principalement à l’étranger ». Avec toutes les contraintes habituelles (transport collectif, hébergement, responsabilité des parents ou chefs d’établissements, etc.) doublées de fortes restrictions sanitaires liées au Covid-19. Autre écueil : le Brexit, alors que la Grande-Bretagne représentait 40 à 50 % des destinations.

« En 2020, ça a été la catastrophe. On a fermé tous nos séjours pour Pâques et pour l’été. On a fait quelques voyages scolaires avant 2021, une année blanche en la matière. Habituellement, nous faisions 2 800 voyages sur l’ensemble du groupe, nous en avons fait 15 en 2021. C’est vertigineux », retrace Xavier Obert.

Une activité, donc, « très faible en 2021 », mais le chef d’entreprise l’annonce : « En 2022, on repart. Je pense que le pire est clairement derrière nous. Quelques voyages scolaires auront lieu en avril et mai, à hauteur de 15 à 20 % de l’activité de 2019, ainsi que quelques séjours à l’étranger. »
Les espoirs sont plutôt du côté de l’été pour Go and Live. « Mais nous sommes tombés tellement bas qu’il faudra plusieurs années pour regrossir au niveau où on était auparavant. » Pour ce faire, et c’est un gage assumé d’optimisme, le groupe développe de nouvelles destinations pour les séjours linguistiques (Scandinavie, Europe du Nord) et entend se « repositionner » sur le secteur des voyages de la province vers l’étranger.

"Il faudra attendre 2024 pour un retour à la normale"

« Entre fin 2019 et fin 2021, nous avons perdu 98 % de notre chiffre d’affaires », annonce Maxime Rey. L’entreprise VTO Voyages, basée à Rodez, a comme l’ensemble du secteur pris de plein fouet les conséquences du coronavirus. Avec tout au plus « quelques départs début 2020 et fin 2021, mais très peu », poursuit le directeur.

En temps normal, l’entreprise comptabilise 47 000 voyageurs annuels et près d’un millier de groupes transportés. Ces chiffres mis à mal par la pandémie, dans une envergure comparable à celle de la baisse du chiffre d’affaires. L’équipe est cependant restée « à peu près intacte », ce qui a permis à l’entreprise, « très bien aidée par l’État » de « garder ses savoir-faire ».

« Là, il semblerait que la demande redémarre, explique Maxime Rey. Cela reste encourageant, ça laisse espérer une fin d’année correcte mais il faudra attendre 2024, je pense, pour un retour à la normale. » Dans un contexte sanitaire allégé (« le cadre est de plus en plus serein, les restrictions sautent ») au niveau international, le jeune chef d’entreprise semble plutôt confiant : « La France a le vent en poupe… Nous avons encore un peu de mal sur la Grande-Bretagne, mais ça redémarre assez fort sur l’Espagne, l’Italie, la Corse, l’Allemagne, la Grèce. »

VTO Voyages a dû, comme l’ensemble de la filière, « se réinventer ». « Une nouvelle façon de penser, de voir les choses. Une nouvelle manière de voyager, plus responsable », mais également de nouveaux produits, aboutis ou en encore en gestation. VTO a ainsi lancé, à vertu réceptive, l’ambassade aveyronnaise ; cette entité propose des séjours dans l’Aveyron à destination des groupes, familles ou comités d’entreprise.

« Cela fait quelque temps que nous souhaitions la développer. La crise nous a incités à le faire », explique le directeur. « Nous concevons nos offres de séjours en profitant de notre patrimoine naturel culturel et gastronomique tout en privilégiant les découvertes et les rencontres authentiques », poursuit Maxime Rey, à la tête de l’entreprise qui organise des voyages depuis 1989.

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