Aveyron : huit mois de sursis pour le "mauvais payeur"
Achat d'un véhicule à 11 000€, d'un tracteur à 4 500€, de volailles et denrées alimentaires à plus de 1000€, de carburants, de marchandises... Pas moins de 11 infractions étaient reprochées à un couple de retraités aveyronnais ce mercredi au tribunal de Rodez. Toutes les mêmes : escroquerie. Entre 2017 et 2018, le couple enchaînait les chèques sans provision laissant parfois de belles ardoises chez des particuliers comme des professionnels. En proie à des soucis de santé, la femme n'était pas présente lors de l'audience. L'homme, lui, a reconnu les faits, sans être prolixe. Désormais sous le coup d'une procédure de surendettement et sous curatelle, il a expliqué être conscient d'avoir escroqué les parties civiles. "Par pulsions, par besoin impérieux de posséder", a expliqué l'expert psychiatre, se basant sur l'enfance modeste du septuagénaire.
"Quelle peine ?", s'est interrogé pour sa part le procureur, Olivier Naboulet, indiquant qu'il "était trop tard pour un stage de citoyenneté" et qu'une amende "ne serait pas payée". Il a ainsi requis plusieurs mois de prison avec sursis pour les deux concubins, l'homme ayant déjà été condamné à six reprises. Pour escroquerie déjà, vols ou encore violences conjugales. Outre cette peine assortie du sursis (8 mois pour lui, 4 pour elle), le tribunal a pour sa part ordonné au retraité d'indemniser les victimes à hauteur de leur préjudice, plus de 10 000€. Y parviendra-t-il ? L'homme vit aujourd'hui avec une retraite de 850€ dont il ne perçoit "que de l'argent de poche de la curatrice", a-t-il souligné. Dans la salle d'audience, un entrepreneur floué à hauteur de 3500€ lors d'une livraison de fioul et de gazole non routier espérait bien lui récupérer son dû.
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