Blocage des dépôts pétroliers : quel impact sur les stations-service en Aveyron ?

Ce mercredi 16 mars 2022, les agriculteurs ont décidé de bloquer le dépôt pétrolier de Lespinasse près de Toulouse (Haute-Garonne) pour exiger des aides, tandis que les prix du carburant explosent. Mardi, ce sont les agriculteurs, transporteurs, pêcheurs et professionnels du BTP qui ont bloqué un dépôt près de Lorient (Morbihan), Brest (Finistère), Rennes (Ille-et-Vilaine)...

Des manifestations qui peuvent inquiéter les pompistes. Même si les deux dépôts cités n'alimentent pas l'Aveyron, le gérant de la station Pareloup automobile à Salles-Curan, Jacques Vaysse, craint des pénuries. 

"C'est déjà quelque chose qui nous inquiétait au début de la hausse des prix du carburant. Il y en a certains aujourd'hui qui ont du mal à s'approvisionner. Mais alors là, avec des blocages de dépôts, c'est pire", explique celui qui est aussi en charge de la branche carburant de la Fédération nationale de l'automobile de l'Aveyron.

De quels dépôts dépend l'Aveyron

Pour rappel, c'est essentiellement les dépôts de Frontignan (Hérault) et de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) qui alimente les stations indépendantes aveyronnaises. "Je peux vous dire qu'habituellement il y a des kilomètres de queue pour récupérer du carburant, mais ces derniers jours il y avait beaucoup moins de camions". Le blocage du dépôt de Toulouse n'a donc pas d'impact sur notre département, pour l'instant.

Le Premier ministre Jean Castex a présenté ce mercredi un "plan résilience" afin de "protéger les ménages et les professionnels" contre la hausse du prix des carburants et de l'énergie. Il a principalement mis l'accent sur la situation des agriculteurs, des pêcheurs, des transporteurs et des exporteurs. À voir si cela va impacter les mobilisations qui se créent actuellement dans devant les dépôts pétroliers en France.

Certaines hausses plus importantes que nécessaire...

En parlant pour les pompistes indépendants, dont il fait partie, Jacques Vaysse dit avoir "tenu le choc" face à la hausse des carburants jusqu'à ce début de semaine : "le gazole était à moins de 2 € aussi longtemps que possible. On était exactement à 1,869 euro le litre, mais depuis ce mercredi on passe à 2,169 euros le litre".

Avant de pointer du doigt des stations en Aveyron, "principalement les grandes surfaces", qui ont profité de cette forte hausse des prix "pour faire de la spéculation". "J'en connais qui ont acheté leur carburant en même temps que moi et qui le vendent beaucoup plus cher".